En une du Wall Street Journal : "Obama vise à rassurer une nation tendue"

Revue de presse : la majorité des Américains favorable à une intervention militaire contre Daech, Obama ne rassure pas les Américains

Au lendemain d'un discours solennel prononcé par Barack Obama sur le sujet, la menace terroriste sur le territoire américain est à la une des médias :

Obama tente de rassurer la nation face au risque terroriste, mais échoue, selon un sondage

Quelques jours après l'attaque de San Bernardino en Californie, saluée (mais pas revendiquée) par le groupe djihadiste Etat islamique, le président Obama a tenu à s'exprimer sur la menace terroriste et la sécurité des Américains dans un discours solennel, dimanche soir. "Nous détruirons l'Etat islamique", a-t-il déclaré depuis le bureau ovale (son bureau officiel à la Maison blanche).

Barack Obama a confirmé que San Bernardino était bien une attaque terroriste. Mais il n'a pas proposé de nouvelle stratégie pour démettre l'Etat islamique. Pas question de se lancer dans une guerre coûteuse, a dit le président en substance. Les Etats-Unis se concentrent donc sur la traque des terroristes, la formation de combattants irakiens et syriens, les frappes aériennes et les opérations spéciales en Syrie.

Après le discours, un sondage a montré que plus de 60% des Américains désapprouvent la statégie d'Obama contre l'Etat islamique. Ils sont 61% à craindre une attaque terroriste sur le territoire dans les prochaines semaines.

NYT : Obama sur la menace terroriste : "nous la surmonteront" (anglais)

La majorité des Américains en faveur d'une opération militaire en Syrie et en Irak contre l'Etat islamique

Les Américains sont de plus en plus nombreux à soutenir une opération militaire contre Daech. Selon un sondage de CNN/ORC, conduit ce dimanche, 53% des Américains se disent en faveur de l'envoi de troupes en Irak et en Syrie, pour contrer l'Etat islamique. C'est 7 points de plus qu'il y a un mois, avant l'attaque terroriste de San Bernardino, qui a fait 14 morts la semaine dernière.

Les Républicains sont les plus friands d'une action militaire (75%, contre 39% parmi les Démocrates).

CNN : Sondage : La plupart des Américains disent vouloir envoyer des troupes sur le terrain pour combattre l'Etat islamique (anglais)

La Cour Suprême ne se prononcera pas sur la légalité des armes d'assaut aux Etats-Unis

Ce dimanche, Barack Obama a plaidé pour renforcer les contrôles sur les acheteurs d'armes d' "assaut" puissantes, comme celles qu'ont utilisées les assaillants de San Bernardino. Quatre des armés utilisées par les assaillants avaient été acquises légalement. Au lendemain de cet appel solennel, la Cour Suprême a fait savoir qu'elle ne se prononcerait pas sur la vente de ces armes. 

La Cour avait été sollicitée sur l'interdiction des armes d'assaut adoptée la ville d'Highland Park, près de Chicago. Deux juges avaient plaidé pour que la Cour rende cette interdiction illégale, invoquant une violation du Deuxième amendement de la constitution américaine, qui garantit aux citoyens américains le droit de porter une arme. Ils n'ont pas été entendus. Highland Park pourra donc maintenir l'interdiction de ces armes, tout comme 7 états américains qui l'ont adoptée (le Maryland, la Californie, le Connecticut, Hawaii, le Massachusetts, le New Jersey et l'état de New York).

Washington Post : La Cour suprême ne se prononcera pas sur les lois qui interdisent les armes d'assaut (anglais)

La guerre contre l'Etat islamique est devenue LE sujet central de la campagne pour la présidentielle 2016

Après les attentats qui ont frappé la région parisienne le 13 novembre, revendiqués par l'Etat islamique, et l'attaque de San Bernardino, la guerre contre le groupe terroriste a surpassé les autres sujets - notamment le climat ou l'économie - au centre de la scène politique américaine.

Le Washington Post analyse les profondes divisions entre Démocrates et Républicains sur la stratégie à adopter pour contrer l'organisation djihadiste. Selon les Républicains, l'attaque de San Bernardino est la preuve de l'échec de la stratégie antiterroriste de Barack Obama, qui aurait sous-estimé la menace. Pour Thanksgiving, le président avait affirmé dans un discours qu'aucune menace terroriste crédible ne pesait sur le territoire américain.

Washington Post : Comment la guerre contre l'Etat islamique est devenue le sujet central de la campagne 2016 (anglais)

Vous pensiez les émissions de téléachat réservées aux produits minceur miracles et aux bijoux flashy ? Détrompez-vous : Gun TV vendra des armes à partir de janvier 2016.

Gun TV, une chaîne de téléachat consacrée aux armes, débarque sur les écrans américains

Dans un pays où l'on compte plus d'une fusillade par jour, la création de Gun TV fait grincer des dents. Comme son nom l'indique, Gun TV est une chaîne spécialisée dans la vente d'armes, de munitions et autres gilets de chasse. La chaîne doit arriver sur les écrans américains début 2016. Elle sera disponible par abonnement, via câble et satellite, selon The Guardian.

Comme sur une chaîne de shopping traditionnelle, les téléspectateurs pourront assister aux démonstrations des équipements, qu'ils pourront ensuite acheter sur internet ou par téléphone. Particularité de la chaîne : les articles ne seront pas expédiés directement au domicile des clients, mais au vendeur d'armes le plus proche, qui sera chargé de vérifier les antécédents de l'acheteur, conformément à la législation.

La chaîne se lance en plein débat sur le contrôle des armes

Alors que l'enquête sur les attentats qui ont fait 14 morts à San Bernardino mercredi est toujours en cours, et que Barack Obama appelle à renforcer le contrôle des armes à feu, l'ironie de l'annonce est mordante.

Pourtant, les fondateurs de Gun TV, un couple résidant en Californie et qui a travaillé sur d'autres émissions de téléachat par le passé, ne pensent pas que la création de la chaîne aura pour conséquence d'augmenter le nombre d'armes en circulation. "La philosophie de notre business est de répondre à une demande, pas d'en créer une", a affirmé Valerie Castle, l'une des fondatrices de Gun TV, au Desert Sun. Gun TV s'est engagée à diffuser des vidéos sur la nécessité de respecter la loi et la sécurité d'autrui. Le couple a même baptisé la société qui possède Gun TV "Social Responsibility Network" (le réseau de la responsabilité sociale).

La vidéo de présentation de Gun TV :

Les anti-armes ne sont pas de cet avis. "Tant de personnes sont tuées par les armes chaque jour aux Etats-Unis, nous devons y réfléchir sérieusement. Mon instinct me dit que [cette chaîne] est la dernière chose dont nous avons besoin", déplore Laura Cutilletta du Law Center to Prevent Gun Violence, un think-tank basé à San Francisco, contactée par un journaliste de Desert Sun. "Acheter une arme pour votre maison n'est pas une décision qui doit être prise à 3 heures du matin parce que vous regardez la télévision", a ajouté Cutilletta, faisant référence aux achats impulsifs parfois provoqué par de les programmes de téléachat.

Les Américains achètent de plus en plus d'armes

La demande d'armes est réelle aux Etats-Unis : de plus en plus d'Américains font l'acquisition d'une arme, selon les chiffres du FBI cités par le NYT. La faute, peut-être, au sentiment d'insécurité qui a envahi le pays après les récentes fusillades, et aux encouragements de certains officiels, comme ce shérif qui a conseillé à ses administrés de porter leur arme après le massacre de San Bernardino.

Les fondateurs de Gun TV ont refusé de répondre à nos questions. "Du fait des pressions inhérentes au lancement de l'affaire, ils n'ont pas le temps pour des questions ou des interviews" a indiqué leur porte-parole.

 

Ces photos de Syed Farook et Tashfeen Malik, couple suspecté d'avoir perpétré l'attaque de San Bernardino en Californie, ont été diffusées par la chaîne américaine ABC News.

Le conseil d'un shérif de New York après le massacre de San Bernardino ? Portez une arme !

Au lendemain du massacre de San Bernardino, en Californie, où un couple est suspecté d'avoir provoqué la mort de 14 personnes et d'en avoir blessé 21 autres, ce shérif a appelé ses administrés à faire usage de leur permis de port d'armes, afin de parer à toute éventuelle attaque.

"Au vu des événements récents qui ont eu lieu aux Etats-Unis et dans le monde, je veux encourager les citoyens du compté d'Ulster qui sont autorisés à porter une arme à feu A LE FAIRE, S'IL VOUS PLAIT", a plaidé le shérif du comté d'Ulster, dans l'état de New York, sur Facebook :

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"Je vous encourage à faire usage de votre droit à porter une arme à feu de manière responsable. Pour garantir votre sécurité et celle d'autrui, assurez-vous que vous savez manier votre arme, et prenez connaissance des lois de l'état de New York en ce qui concerne le port d'armes, et dans quels cas il est autorisé par la loi."

Certains internautes ont réagi sur la page Facebook en accusant le shérif d'encourager les citoyens à rendre justice eux-mêmeInterrogé par Associated Press, le shérif a démenti avoir l'intention d'encourager la création de milices privées, qui remplaceraient les forces de l'ordre. "[La police] et le public travaillent main dans la main pour lutter contre le crime", a-t-il déclaré.

Sur Facebook, le shérif a également demandé à "tous les officiers de police, qu'ils soient actifs ou retraités, de porter une arme chaque fois qu'ils quittent leur logis". "Nous devons être prêts à agir à tout moment", a-t-il ajouté.

Barack Obama plaide pour la régulation du port d'armes après San Bernardino

Le massacre de San Bernardino a relancé l'éternel débat sur la régulation du port d'armes aux Etats-Unis.

Les propos du shérif reflètent l'un des arguments des "pro-armes" : "Le meilleur moyen d'arrêter un sale type armé d'un flingue, c'est de confier un flingue à des bons gars".

A l'opposé du shériff d'Ulster, Barack Obama a réagi à la tuerie en plaidant une nouvelle fois pour le renforcement des contrôles sur les antécédents des acheteurs d'armes. "Nous devons nous assurer que nous rendons les choses plus difficiles pour les individus qui veulent faire du mal", a déclaré le président, lançant un appel au Congrès, à majorité républicaine, pour qu'il légifère sur la question. Quatre des armes utilisées par les suspects à San Bernardino ont été acquises légalement.

Vendredi, le FBI a requalifié l'attaque de San Bernardin d'acte terroriste. De quoi donner du grain à moudre aux conservateurs qui affirment qu'une nouvelle loi sur le port d'armes n'aurait pas empêché les terroristes de perpétrer leur attaque.

Les Etats-Unis et les armes à feu, une longue histoire

La constitution américaine garantit aux citoyens le droit de porter une arme à feu depuis 1791. Objectif du texte : permettre aux Américains de se défendre, "une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre" selon le deuxième amendement de la constitution.

Selon ses défenseurs, le port d'armes est donc inscrit dans l'histoire américaine, rappelait l'historien Romain Huret dans une interview accordée au Figaro au lendemain de la tuerie de Newtown. "Au moment de la guerre d'Indépendance, les colons ont créé des milices [armées] qui sont devenues l'armée des États-Unis (...) les colons se sont défendus par les armes contre les Britanniques, permettant la naissance des États-Unis", affirmait l'historien en 2012.

Aujourd'hui, c'est surtout le lobby des armes, la NRA (National Rifle Association), qui explique la force du mouvement pro-armes dans le paysage politique américain. L'administration Obama vilipende régulièrement les liens entre la NRA et les parlementaires républicains. 

Parmi eux, le candidat républicain et sénateur du Texas Ted Cruz exposait dans une vidéo publiée cet été comment il est possible de faire cuire du bacon avec une mitrailleuse.

vacon ted cruz

En couverture du NYT, les 14 victimes de la fusillade de San Bernardino en Californie.

Revue de presse : la suspecte de la fusillade de San Bernardino a fait allégeance à l'Etat islamique sur Facebook

Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine en 5 infos :

La tueuse suspectée d'avoir participé à la fusillade de San Bernardino a fait allégeance à l'Etat islamique

Barack Obama avait déclaré jeudi qu'aucune piste n'était écartée pour expliquer les motivations du couple suspecté d'avoir tué 14 personnes dans un centre de services sociaux à San Bernardino en Californie mercredi. Le président avait évoqué la possibilité d'un acte de terrorisme ou d'un différend professionnel. A mesure que l'enquête avance, on suspecte de plus en plus un acte de terrorisme. La suspecte qui a pris part à l'attaque a fait allégeance à l'Etat islamique dans un post Facebook, selon des sources officielles citées par le New York Times. Ces sources penchent plutôt pour la thèse d'une auto-radicalisation, et ont ajouté qu'il n'y avait aucune preuve que le groupe terroriste ait donné des instructions à la femme, Tashfeen Malik, et à son mari, Syed Rizwan Farook, le second suspect.

La police a retrouvé de quoi fabriquer une douzaine de bombes artisanales chez les suspects, qui étaient équipés comme s'ils avait été "en mission", selon le chef de la police locale. Trois engins explosifs actionnables à distance ont également été retrouvés. Selon le NYT, l'un des suspects était en contact avec des personnes adeptes de l'islamisme.

La Maison blanche avait appelé jeudi à ne pas tirer de conclusions hâtives. Le FBI a été chargé de l'enquête.

NYT : Le FBI traite l'attaque de San Bernardino comme une possible affaire terroriste (anglais)

L'armée américaine ouvre ses portes aux femmes

Le Pentagone a annoncé jeudi que tous les emplois de l'armée américaine seraient ouverts aux femmes, "sans exception", selon les mots du secrétaire de la défense. Jusqu'à présent, certaines fonctions de première ligne étaient réservées aux hommes - même si des femmes ont été envoyées sur le terrain en Irak et en Afghanistan au cours des 14 dernières années. Les dérogations demandées par les Marines (un corps qui compte 93% d'hommes), notamment pour exclure les femmes de certains emplois dans l'infanterie, n'ont pas été accordées.

Le secrétaire de la défense Ashton B. Carter a reconnu que certaines unités resteront de fait réservées aux hommes en majorité, du fait des différences physiques entre hommes et femmes. Mais celui-ci a ajouté que de la même manière que certaines femmes peuvent remplir toutes les conditions physiques pour occuper ces postes, certains hommes n'en sont pas capables. Le Pentagone n'a pas besoin de l'assentiment direct du Congrès, à majorité républicaine, mais les parlementaires pourraient mettre à mal l'application de certaines mesures.

Pour autant, l'annonce représente une nouvelle étape dans la politique d'ouverture de l'armée américaine. En 2011, le Pentagone avait autorisé les homosexuels à servir sous ses ordres sans avoir à dissimuler leurs préférences sexuelles.

NYT : Les positions de combat sur le terrain sont désormais ouvertes aux femmes, a annoncé le secrétaire de la défense (anglais)

Nouvelle offensive des Républicains contre Obamacare

On connait l'opposition farouche des Républicains à la réforme du système de santé de l'administration Obama depuis son adoption en 2010. Le Sénat vient d'adopter une proposition de loi qui, si elle est adoptée, abrogerait la réforme. Le président Obama devrait cependant lui opposer son veto. Ce n'est pas la première proposition de loi qui est votée par l'une des chambres de Congrès, mais ce sera la première fois qu'elle arrivera sur le bureau du président, relève le NYT.

La mesure réduirait également les financements publics du Planning Familial, qui est régulièrement critiqué par les conservateurs. Le Planning Familial permet notamment d'avorter. Ces derniers mois, l'association a été accusée par de nombreux Républicains de traffic d'organes.

NYT : Une loi d'abrogation d'Obamacare est adoptée par le Sénat (anglais)

Zuckerberg explique pourquoi il ne fait pas don de sa fortune à une organisation caritative, mais à une société

Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg annonçait jeudi qu'il donnerait 99% de ses actions Facebook au cours de sa vie à des oeuvres de charité. Son annonce a immédiatement provoqué des critiques, notamment car l'agent n'ira pas à des ONG, mais à sa propre fondation, une société dont la forme juridique lui permet d'investir dans des entreprises privées et de gagner de l'argent.

Zuckerberg a tenu à préciser dans un post sur Facebook que tous les bénéfices de la société seraient réinvestis dans des oeuvres caritatives. Il ajoute qu'il ne recevra pas de crédit d'impôt lors du transfert de ses actions à la société. Epinglé pour sa vague description des objectifs de la fondation, il a précisé qu'elle se concentrera sur : "l'apprentissage personnalisé, la guérison de maladie, connecter les gens et construire des communautés fortes".

Coup dur pour le candidat républicain Jeb Bush

"Jeb Bush a tout essayé." Ainsi débute l'article de CNN, qui constate que le candidat républicain à la Maison blanche ne récolte que 3% des intentions de vote aux primaires de son parti - et est en chute. Pourtant, le fils et frère de président a renvoyé du personnel, embauché un coach oratoire et changé de slogan, optant pour "Jeb Can Fix It" (Jeb peut réparer ça). Il s'était lancé dans la course avec le soutien de l'establishment républicain.

Que s'est-il passé ? CNN avance plusieurs explications. Bush n'a pas réussi à se différencier des autres candidats, ni de son frère George W. Bush, dont il a contacté les experts en politique étrangères. Alors qu'il avait brandi sa femme née mexicaine et son espagnol comme un atout pour conquérir les électeurs latinos, il mentionne de moins en moins souvent ses liens avec la communauté hispanique. Et surtout, les outsiders Donald Trump et Ben Carson, connus pour leurs déclarations choc quipour certains relèvent du populisme, lui font de l'ombre.

CNN : Avec 3% dans les sondages, Jeb Bush est en chute libre (anglais)

 

Ces vidéos bizarres du candidat Ted Cruz révèlent les rouages de la politique américaine

En août dernier, Ted Cruz nous avait gratifiés d'une vidéo dans laquelle il grille du bacon sur une mitrailleuse - symbole s'il en faut des liens ténus entre le lobby des armes et les conservateurs :

Cette fois, les nouvelles vidéos bizarres de Ted Cruz sur Youtube mettent en scène non seulement le candidat républicain, mais aussi sa famille et son personnel de campagne :

Le sénateur du Texas et candidat à la Maison blanche Ted Cruz fait la moue dans une vidéo non éditée, repérée par CNN.

"Nous nous battons pour un monde qui sera le monde de nos enfants" s'exclame avec emphase Ted Cruz, face à la caméra. Le candidat républicain est coupé par un éternuement. Il laisse la personne tousser, et fait la moue.

CNN a compilé la douzaine d'heures de vidéos. On y voit notamment l'hésitation des membres de la famille Cruz à enlacer Ted, ou nombreuses répétitions pour filmer le parfait dîner en famille :

Comment ces vidéos bizarres du sénateur du Texas ont-elles pu se retrouver sur Youtube ? Les images, publiées par le propre personnel de campagne de Ted Cruz, étaient vouées à être montées pour en faire des spots publicitaires en faveur du candidat.

Ces vidéos témoignent d'un rouage central du financement des campagnes politiques aux Etats-Unis : l'existence des PAC (Political Action Committees ou Comités d'Action Politique en français). Les PAC sont des organisations privées qui financent des campagnes publicitaires en faveur des candidats. Les règles électorales interdisent en effet aux candidats à la Maison blanche de coordonner directement leurs actions avec leurs PAC. Comme l'explique CNN dans la vidéo, les candidats publient donc parfois les rushes de leur publicité de campagne sur Youtube, de sorte que les PAC puissent ensuite les utiliser dans leurs spots publicitaires.

Les candidats, explique le NY Mag, publient donc parfois les rushes de leur publicité de campagne sur Youtube, de sorte que les PAC puissent les utiliser dans leurs spots publicitaires. Au total, une quinzaine d'heures de vidéos ont été publiées. La majorité est inintéressante, comme le montre l'un de ces rushes, repéré par NY Mag. Il dure 50 minutes :

Les chercheurs de l'université de GWU ont constaté qu'il n'existait pas de profil-type pour les recrues de l'Etat islamique arrêtées aux Etats-Unis. Crédit : Program on Extremism

Qui sont les recrues de l'Etat islamique aux Etats-Unis ?

Des chercheurs de l'université George Washington se sont penchés sur le profil de 71 personnes arrêtées aux Etats-Unis pour leurs liens avec l'Etat islamique, dans un rapport publié mardi.

Verdict ? Les recrues et sympathisants sont majoritairement des hommes (plus de 85%), âgé de 15 à 47 ans (âge moyen : 26 ans). 40% d'entre eux se sont convertis à l'Islam et un peu plus de la moitié ont voyagé à l'étranger, ou du moins tenté de sortir du territoire. Dans une large majorité, ils sont des citoyens américains ou bénéficient du statut de résident permanent.

Impossible de dresser un profile-type des recrues de l'EI

Ce que montre le rapport, c'est la diversité des profiles parmi les adeptes du groupe terroriste aux Etats-Unis. Les 71 profiles analysés "constituent un groupe incroyablement hétérogène" qui appartiennent à différents groupes ethniques, ont des niveaux de revenus et d'éducation variés, selon le communiqué de GWU.

La majorité des recrues poursuivies par la justice se retrouve dans les états de New York et du Minnesota (dans le Midwest, à la frontière avec le Canada). Et les interpellations sont de plus en plus nombreuses : on en décompte 56 depuis le début de l'année, soit, selon les chercheurs, un pic depuis septembre 2001. Au total, 900 enquêtes sont en cours dans le pays.

Source : Program on Extremism, GWU

Source : Program on Extremism, GWU

Les chercheurs ont également identifié environ 300 recrues ou soutiens à l'Etat islamique sur le territoire américain qui sont actifs sur les réseaux sociaux. Leur plateforme favorite ? Twitter.

International Business Times récapitule les conclusions des chercheurs dans une vidéo (en anglais) :

La fusillade a éclaté mercredi à San Bernardino, en Californie, non loin de Los Angeles. On compte au moins 14 morts. Les motifs des tueurs restent inconnus.

Revue de presse : terrorisme ou différend professionnel, aucune piste n'est écartée après la fusillade de San Bernardino

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine

Fusillade de San Bernardino : un couple de suspects tué, les motivations des tueurs en question

Ce mercredi, 14 personnes sont mortes et 17 ont été blessées au cours d'une fusillade qui a duré plusieurs minutes dans un centre de services sociaux à San Bernardino, en Californie.

Deux suspects ont été tués par la police. Barack Obama a affirmé que les motifs des tueurs étaient inconnus. Terrorisme ou différent professionnel, aucune piste n'est écartée par le FBI, en charge de l'enquête, selon le président.

La fusillade suscite un débat aux Etats-Unis sur la définition de "terrorisme", un terme qui n'est généralement pas employé lorsqu'il s'agit d'un massacre perpétré par un loup solitaire.

Les suspects, un couple de 28 et 27 ans, avaient confié la garde de leur petite-fille à sa grand-mère, prétextant un rendez-vous chez le médecin. Ils portaient des tenues paramilitaires et étaient équipés de fusils d'assaut. Leurs motivations exactes restent inconnues. L'homme, Syed Rizwan Farook, était un employé des services sociaux. Ce citoyen américain avait participé à la fête de Noël du centre social où a eu lieu la fusillade, et avait claqué la porte après une dispute sur place. 

Les fusillades sont récurrentes aux Etats-Unis : on en décompte en moyenne une par jour. Mais celle-ci diffère, de par le nombre d'assaillants (en général, il s'agit d'auteurs solitaires) et de par leur préparation "comme s'ils étaient en mission", selon le chef de la police locale.

NYT : Le couple était resté discret sur ses projets de fusillade à San Bernardino (anglais)

Plus de "master" à Harvard

Les gérants des résidences étudiantes de la prestigieuse université se cherchent un nouveau nom. Traditionnellement baptisés "house masters", leur titre n'a pas survécu aux doléances des activistes anti-racisme, après de longues discussions pour déterminer si le terme "master" évoquait l'esclavage.

Ces derniers mois, les manifestations anti-racistes inspirées par le mouvement "Black Lives Matter" ("La vie des noirs compte") se sont multipliées sur les campus américains.

Washington Post : Les "house masters" de l'université d'Harvard seront rebaptisés pour ne plus faire référence à l'esclavage (anglais)

Le candidat républicain Ted Cruz publie 15 heures de vidéos bizarres sur Youtube

L'été dernier, le personnel de campagne de Ted Cruz a publié plus d'une douzaine d'heures de vidéos sur Youtube, dont des rushes qui n'ont pas été édités. Résultat : des vidéos plutôt bizarres du sénateur du Texas en plein tournage.

Ces vidéos sont révélatrices d'un aspect important de la politique américaine : l'existence des PAC (Political Action Committees, ou Comités d'Action Politique en français, des organisations privées qui financent des campagnes publicitaires en faveur de candidats). Les règles électorales interdisent en effet aux candidats à la Maison blanche de coordonner directement leurs actions avec leurs PAC.

Les candidats, explique le NY Mag, publient donc parfois les rushes de leur publicité de campagne sur Youtube, de sorte que les PAC puissent les utiliser dans leurs spots publicitaires.

NY Mag : 15 heures de vidéos bizarres avec Ted Cruz publiées sur Youtube (anglais)

De nouveaux membres de la FIFA inquiétés par la justice

La justice américaine enquête sur une large affaire de corruption à la Fédération Internationale de Football. Plus d'une douzaine de personnes devraient être inculpées. Les autorités suisses viennent d'interpeller plusieurs personnes, en collaboration avec leurs homologues américaines.

NYT : Corruption à la FIFA : des membres de la hiérarchie arrêtés à l'aube dans un hôtel de Zurich (anglais)

Et si vous n'avez rien compris à l'enquête sur le scandale de corruption de la FIFA, lisez ce résumé du New York Times (anglais).

 

Le secrétaire américain de la défense Ashton Carter a affirmé mardi face à des parlementaires que les Etats-Unis renforceraient leur présence militaire en Irak et en Syrie. Crédit : Glenn Fawcett (2013)

Revue de presse : forces spéciales américaine en Syrie et en Irak, le Congrès provoque Obama sur la COP 21

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse en 5 infos :

Le Pentagone renforce ses forces spéciales en Irak et en Syrie

Pour frapper les terroristes de l'Etat islamique, les Etats-Unis étendent leurs opérations en Irak et en Syrie, a affirmé le secrétaire de la défense américain Ashton B. Carter ce mardi, face à des parlementaires. Le rôle de ces opérations spéciales ? "Conduire des raids, libérer des otages, récolter des renseignements et capturer des leaders d'ISIL [acronyme utilisé pour désigner l'Etat islamique]", selon Carter. Jusqu'à présent, la Maison blanche avait parlé de 50 militaires sur le terrain. Le secrétaire de la défense n'a pas donné de chiffres mais a affirmé qu'ils seraient plus nombreux. Il n'a pas précisé exactement où ces nouvelles forces seraient localisées.

Depuis les attaques qui ont frappé Paris le 13 novembre, l'opposition républicaine redouble ses critiques à l'encontre de l'administration Obama, dénoncée pour son inaction face à la progression de l'Etat islamique. Jusqu'à présent, la ligne officielle d'Obama était "no boots on the ground" ("pas de bottes sur le terrain"). L'annonce de l'envoi de 50 hommes sur le terrain était une première entorse à ce principe.

NYT : Des fonctionnaires du Pentagone affirment qu'ils vont renforcer les opérations spéciales en Irak (anglais)

Le Congrès montre les dents pendant les négociations de la COP 21

C'est un message de provocation à l'encontre des négociateurs présents à la conférence de l'ONU sur le climat, qui se tient actuellement à Paris. La Chambre des Représentants a adopté des résolutions, approuvées par le Sénat, pour saborder les nouvelles règles de l'Agence de protection américaine (EPA) de l'environnement. Barack Obama a d'ores et déjà affirmé qu'il opposerait son veto à cette initiative. Les règles de l'EPA visent à limiter les émissions de gaz à effet de serre émanant des usines à charbon.

Le vote montre que le pays est divisé sur la question du changement climatique. Le président Obama est régulièrement questionné sur sa capacité à engager le pays pour de nombreuses années sur la question du climat, après la fin de son mandat, en janvier 2017.

NYT : Des votes au Congrès décrédibilisent l'engagement sur le climat (anglais)

La Maison blanche rejette un projet de fermeture de Guantanamo. Motif : trop cher

L'administration Obama a estimé une proposition du Pentagone pour fermer la prison de Guantanamo trop coûteuse (500 millions de dollars) et a demandé au département de la Défense de bûcher sur une proposition moins onéreuse.

Barack Obama promet depuis plusieurs années de fermer le camp de Guantanamo, situé sur une base militaire américaine à Cuba. L'existence de la prison est régulièrement critiquée car elle abrite des hommes suspectés de terrorisme, dont certains n'ont jamais été jugés ou inculpés.

L'administration Obama se heurte notamment à la question de savoir que faire des détenus après la fermeture de la base.

WSJ : La Maison blanche rejette un projet du Pentagone pour la fermeture de Guantanamo car il est trop onéreux (anglais)

Mark Zuckerberg, qui a annoncé un don de 45 milliards de dollars au long de sa vie, est-il un philanthrope ?

Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg a annoncé mardi, en même temps que la naissance de sa fille, qu'il donnerait 99% de ses actions Facebook (l'équivalent de 45 milliards de dollars aujourd'hui, soit 45 milliards d'euros) à des oeuvres caritatives. Le don aura lieu progressivement, de sorte que Zuckerberg conserve le contrôle de sa société.

Cette habile manoeuvre de communication, sous forme d'une lettre à sa fille, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Pour autant, souligne Courrier International (en citant Buzzfeed et Gawker), il ne s’agit pas de tout léguer à “une organisation comme Oxfam International, par exemple, mais au propre organisme de Zuck”, baptisé “Chan Zuckerberg Initiative”.

"Il ne s’agit en outre pas d’une association caritative à proprement parler, a observé Buzzfeed, mais d’une limited liability company – une société à responsabilité limitée –, ce qui signifie qu’elle n’est pas tenue d’investir dans des œuvres de bienfaisance, mais qu’elle peut aussi consacrer ses fonds à des investissements privés" ajoute Courrier.

Courrier international : Non, la paternité n'a pas rendu Zuckerberg complètement philantrope

Un homme gagne 1 000 dollars à la loterie, achète d'autres tickets, et re-gagne... 10 millions de dollars

Ca s'est passé à Modesto, en Californie.

KCRA-TV: A Modesto, un homme gagne 10 millions de dollars à la loterie juste après en avoir gagné 1 000 (anglais)

Alors que la COP 21 vient de commencer, même une ce matin pour le NYT et le Washington Post : un cycliste fend le brouillard de pollution de Fuyang, en Chine.

Revue de presse : 400 tonnes de CO2 pour le dîner d'Obama et Hollande, révision du programme américain de visas après les attentats de Paris

Retrouvez tous les jours de la semaine la revue de presse américaine, en 5 infos :

COP 21 : Le dîner d'Obama et de Hollande à L'Ambroisie a coûté 400 tonnes de CO2

La COP 21 est toujours à la une des journaux. Après l'ouverture de la conférence sur le climat à Paris ce lundi, les présidents américain et français sont allés dîner ensemble, avec leurs conseillers, à L'Ambroisie, un restaurant chic sur la place des Vosges (retrouvez la carte ici, sans les prix). Au total, le groupe de 12 personnes a dépensé plus de 4 000 euros. De quoi compenser au moins 400 tonnes de carbone, selon un porte-parole de Carbon Footprint interrogé par Quartz, par exemple en finançant la mise en terre de 340 arbres au Kenya.

Le président Obama quitte Paris aujourd'hui. Il était arrivé dans un impressionnant convoi d'une vingtaine de voitures dimanche soir.

Quartz : Le coût du dîner d'Obama dans un restaurant étoilé Michelin à Paris pourrait compenser la production de 400 tonnes de CO2 (anglais)

La Maison blanche nomme un "monsieur Daech"

Depuis les attentats de Paris, l'opposition républicaine fustige régulièrement la stratégie de Barack Obama, jugée insuffisante pour contrer l'Etat islamique.

La nomination d'un conseiller spécial à la Maison blanche qui se concentrera exclusivement sur le groupe terroriste est donc une annonce forte de la part l'administration Obama, qui entend montrer son engagement dans la lutte contre l'Etat islamique.

CNN : Obama nomme un nouveau conseillé chargé des mesures de contre-terrorisme et de [la lutte contre] l'Etat islamique (anglais)

Le programme américain d'exemption de visa est révisé pour barrer la route à d'éventuels terroristes

Autre mesure de lutte antiterroriste : Après les attaques qui ont frappé la région parisienne le 13 novembre, la Maison blanche a annoncé de nouvelles mesures pour renforcer le contrôle des voyageurs qui se sont rendus dans des zones de conflit comme l'Irak ou la Syrie. C'est une nouvelle limite au programme de dispense de visa, qui permet à des citoyens de 38 pays (dont la France) de passer 90 jours sur le territoire américain sans avoir besoin d'un visa (et donc sans avoir besoin de se rendre en personne à l'ambassade américaine ou au consulat). Vous en avez peut-être fait l'expérience en faisant une demande d'ESTA pour visiter les Etats-Unis.

Démocrates et Républicains ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis du programme de dispense de visa après qu'Abdelhamid Abaaoud, citoyen belge entré en France sans visa grâce à l'espace Schengen, ait été décrit comme le commanditaire présumé des attaques du 13 novembre à Paris.

"Nous devons nous pencher sur les systèmes actuels et regarder comment les terroristes exploitent nos libertés", a déclaré Candice Miller, députée républicaine du Michigan, au Wall Street Journal. La députée a apporté son soutien à une proposition de loi qui permettra au département de la sécurité intérieure de suspendre la participation d'un pays au programme d'exemption de visa si cet état refuse de partager certaines informations avec les Etats-Unis. La proposition devrait être prochainement soumise au vote de la Chambre des représentants.

WSJ : Le programme de dispense de visa examiné à la loupe (anglais)

L'Amérique se remémore les héros oubliés du bus de Montgomery pour le 60e anniversaire de l'arrestation de Rosa Parks

Il y a 60 ans, Rosa Parks, noire américaine, était arrêtée. Son crime : avoir refusé de laisser sa place à un passager blanc dans un bus en Alabama. Le 1er décembre 1955, la communauté noire de Montgomery (une ville d'Alabama) décide de boycotter les bus qui distinguent les sièges réservés aux passagers blancs et noirs.

Mais Rosa Parks n'était pas la première noire dans cette situation. Claudette Colvin, une adolescente de 15 ans, avait été arrêtée 9 mois plus tôt à Montgomery dans l'Alabama pour les mêmes faits. Pourtant, peu de gens connaissent son nom et c'est généralement celui de Rosa Parks, morte en 2005 à l'âge de 92 ans, qu'on retient.

Interrogée par NPR en 2009, Claudette Colvin estimait que les associations de défense des noirs percevait Rosa Parks comme une meilleure icône, car elle était une adulte. Elle avait alors ajouté que Rosa Parks avait également été choisie pour son apparence physique. "Sa couleur de peau était celle qu'on associe généralement avec la classe moyenne", a-t-elle précisé.

Reuters : Après 60 ans, on se remémore les héros américains du bus de Montgomery (anglais)

Donald Trump tente de récolter le soutien d'un groupe de pasteurs noirs... et échoue

"Cela semblait être un contre-argument de poids aux accusations d'intolérance envers Donald Trump: Une centaine de prêtres et leaders religieux noirs lui auraient affirmé son soutien dans ses bureaux de Manhattan, se portant ainsi garants de sa sensibilité et de sa largesse d'esprit." Ainsi débute l'article du New York Times.

L'adoubement massif n'aura pas lieu. De nombreux pasteurs noirs ont tenu à préciser ce lundi qu'ils n'avaient jamais accepté l'invitation de Donald Trump, candidat républicain et magnat de l'immobilier connu pour ses déclarations choc, notamment envers les immigrés mexicains. Celui-ci comptait sur la réunion pour conquérir l'électorat noir républicain. C'est visiblement un échec.

"Il semble qu'il soit possiblement raciste, si on se base sur certaines choses qu'il a dites à propos de l'Amérique noire", a déclaré Brehon Hall, prêtre de l'Ohio, au NYT, alors qu'il se rendait à la réunion finalement organisée en privé, en petit comité, avec Trump et d'autres prêtres noirs.

Certains d'entre eux auraient demandé à Trump de présenter des excuses publiques pour ses déclarations sur les Noirs américains. Pourtant, à en croire Donald Trump, de nombreux prêtres présents lui ont exprimé leur admiration au cours de la réunion.

NYT : "Amour" et doute après la réunion de Donald Trump avec des leaders noirs (anglais)

Après la folie acheteuse du "Black Friday" et du "Black Monday", place au "Giving Tuesday"

Ce vendredi et lundi, les Américains se sont précipités dans les magasins et sur internet pour profiter des soldes d'après-Thanksgiving.

Après ce tourbillon de dollars, des ONG tentent d'instiller une nouvelle tradition : le "Giving Tuesday" (le mardi des dons). Celles-ci proposent qu'au lieu d'acheter des télévisions à prix cassés, les Américains fassent des dons à des associations caritatives.

Impossible de faire taire Obama à la COP21 : son temps de parole épuisé, il continue de parler

Barack Obama a fait de la lutte contre le changement climatique l'une des grandes priorités de son mandat. Il a donc tenu à affirmer son engagement en participant en personne à l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le climat à Paris ce lundi 30 novembre. Comme 147 autres chefs d'Etat présents, il a été convié à exposer ses vues sur le futur de la planète dans un discours d'ouverture de 3 minutes. Mais le président n'a pas respecté le temps imparti et s'est laissé aller à... 14 minutes d'homélie, malgré un subtile signal sonore qui retentit à partir de 8 minutes 30, pour l'inviter à conclure, selon NBC. Pas de quoi décourager le président de la première puissance mondiale.

Ecoutez par vous même le "bip" qui interrompt le président, repéré par NBC :

Source : euronews

Selon NBC, les "bips", qui ont retenti toutes les 30 secondes, étaient clairement audibles pour les auditeurs présents, mais n'ont pas dérangé le président. Après 11 minutes de harangue, "la personne en charge du "bouton à bips" avait clairement abandonné, et aucun signal n'a été entendu jusqu'à la fin du discours épique d'Obama", rapporte NBC. Si les 147 orateurs présents avaient parlé aussi longtemps qu'Obama, les discours d'ouverture auraient duré 33 heures, relève également le média. 

Interrogés par NBC, les organisateurs de la COP21 n'ont pas confirmé que les signaux sonores visaient à hâter le président Obama.

"Je suis venu ici personnellement, en tant que leader de la plus grande économie mondiale et deuxième plus grand émetteur [de gaz à effet de serre], pour dire que les Etats-Unis d'Amérique reconnaissent [leur] rôle dans l'avènement du problème, mais aussi que nous acceptons notre responsabilité [et la nécessité d'agir contre le réchauffement climatique]", a déclaré Barack Obama.

Le discours est disponible ici dans son intégralité.