Tashfeen Malik, l'une des assaillants de San Bernardino, s'était rendue aux Etats-Unis grâce à un visa de fiancée, pour épouser le co-auteur de l'attentat, Syed Farook.

Revue de presse : après le massacre de San Bernardino, débat sur l'immigration aux Etats-Unis

Tous les jours de la semaine, retrouvez notre revue de presse américaine :

Débat sur l'immigration après l'attentat de San Bernardino en Californie

Est-il trop facile d'émigrer aux Etats-Unis ? Le débat est relancé depuis que l'identité des assaillants de l'attaque de San Bernardino, en Californie, a été découverte. L'une des terroristes, Tashfeen Malik, était arrivée sur le territoire américain grâce à un visa de fiancé, pour épouser le co-auteur des faits, Syed Farook, citoyen américain.

Sur les réseaux sociaux, Tashfeen Malik avait ouvertement affirmé son islamisme et son penchant pour la violence. Pourtant, sa candidature à l'immigration a été approuvée par les autorités américaines. L'activité des candidats à l'immigration sur Facebook ou Twitter ne fait pas l'objet de surveillance.

NYT : Le fanatisme dont faisait preuve la femme de San Bernardino sur les réseaux sociaux a échappé aux autorités américaines chargées de délivrer les visas (anglais)

Obama au Pentagone pour détailler la stratégie des Etats-Unis face à l'Etat islamique, groupe terroriste qui a félicité les assaillants de San Bernardino.

A suivre à partir de 12h25 heure américaine (18h25 en France) sur les chaînes américaines. Cette semaine est placée sous le signe de la sécurité nationale pour la Maison blanche. Le président Obama a été critiqué pour sa stratégie antiterroriste après les attaques de San Bernardino. Quelques jours avant la tuerie, pour Thanksgiving, il avait tenu à rassurer les Américains sur l'action du gouvernement, et les avait enjoint à passer les fêtes l'esprit tranquille.

Obama a récemment réaffirmé le besoin d'intensifier les frappes aériennes sur l'Etat islamique, tout en refusant d'envoyer de larges contingents sur le terrain. 

Washington Post : Obama rend visite au Pentagone pour une mise au point sur l'Etat islamique (anglais)

Clash entre Donald Trump et Ted Cruz dans l'Iowa

Le candidat républicain et sénateur du Texas Ted Cruz gagne 21 points dans un sondage sur l'investiture de son parti dans l'état de l'Iowa. Cruz devance ainsi son principal concurrent, le magnat de l'immobilier Donald Trump, en tête des sondages depuis des mois.

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Cruz

Ted Cruz et Donald Trump sont tous les deux conservateurs. Mais, tandis que le premier fait partie de l'establishment, Donald Trump se présente comme un outsider indépendant.

Trump

Trump

L'état de l'Iowa est au centre des attentions car c'est le premier à se prononcer lors de l'élection du président.

Bloomberg : Cruz prend la tête dans un sondage de l'Iowa; Trump reste stable (anglais)

Le New York Times a suivi l'odyssée d'une transsexuelle, jusqu'à son opération, financée par un programme de santé publique

Kricket Nimmon fait partie des premiers New Yorkais à profiter d'une reconstruction génitale financée par Medicaid, un programme d'assurance maladie pour les individus à faibles revenus.

NYT : "Un nouvel être" : comment Kricket Nimmons a saisi sa chance (anglais)

Star Wars : la force se réveille aujourd'hui. Résultat : des bouchons à Hollywood

L'avant première du dernier opus de Star Wars à lieu aujourd'hui à Hollywood, dans un tonnerre de publicité financée Disney, qui a racheté la franchise. Les fans sont si nombreux que la police a dû fermer certaines rues et informer la population des risques de bouchons.

Les journalistes qui assistent à la projections ont été priés de ne pas dévoiler de spoilers.

Si vous avez raté les précédents épisodes de la saga, voici un récapitulatif en 90 secondes.

KTLA5 : La première de "Star Wars: Episode VII" provoque des fermetures de routes et des alertes trafic à Hollywood (anglais)

Harrison Ford reprend du service dans "Le réveil de la force", dernier opus de la saga Stars Wars qui sortira sur les écrans français le 16 décembre.

Harrison Ford reprend du service dans "Le réveil de la force", dernier opus de la saga Stars Wars qui sortira sur les écrans français le 16 décembre.

Les salades de Gotham Greens, à New York, n'ont pas besoin de terre pour pousser.

Des salades sous les néons d'un hangar : à New York, on invente l'agriculture du futur

Une ferme à New York, dans une ancienne boîte de nuit, ça vous semble futuriste ? Pourtant, ça se passe aujourd'hui, au moment même où s'achève la conférence de Paris sur le réchauffement climatique et que tous les regards se tournent vers les initiatives "vertes".

Si cultiver des salades sous les néons d'un hangar peut vous sembler tout sauf écolo, il y a pourtant du bon dans l'agriculture sur étagères. L'"aéroponie" (issu du grec aero et ponos, pour culture dans les airs) permet de cultiver des plantes à l'intérieur, hors-sol, sous une lumière artificielle. Selon ses adeptes, elle utiliserait 90% d'eau en moins par rapport à l'agriculture traditionnelle. Le rendement des cultures serait également plus élevé, le tout en utilisant un minimum d'espace. Cultiver sa salade en ville permet également d'éviter les coûts et la pollution liée au transport des marchandises.

Notre équipe a visité Aerofarms, l'une de ces fermes urbaines à Newark, juste en face de New York :


Un reportage de Jacques Cardoze, Laurent Desbois et Sabrina Buckwalter

La salade en terre, pas complètement has-been

L'aéroponie est plus onéreuse que l'agriculture traditionnelle. Il faut tout d'abord financier des locaux, particulièrement coûteux à New York. Interrogé par PBS, le PDG de Gotham Greens, une startup spécilisée dans l'aéroponie à Brooklyn, propose une solution : profiter des espaces libres sur les toits.

Mais il faut également équiper l'entrepôt de lumière artificielle et alimenter les plantes grâce à un cocktail de nutriments. L'aéroponie ne constitute donc pas une réponse pour nourrir les pays qui ne bénéficient pas d'infrastructures suffisamment développées. 

La dernière couverture du Daily News fait référence au célèbre poème de Martin Niemöller sur la progression silencieuse de l'idéologie nazie. Après les attaques de San Bernardino en Californie, Trump a proposé un moratoire sur l'entrée des musulmans aux Etats-Unis. La majorité des Américains est contre.

Revue de presse : Après San Bernardino les ventes d'armes augmentent aux Etats-Unis, les Américains craignent le terrorisme

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Les Américains n'ont jamais autant craint le terrorisme depuis le 11 septembre, et la peur profite à Donald Trump

Après les attentats perpétrés par des extrémistes islamistes à Paris en novembre et à San Bernardino, en Californie, ce mois-ci, de plus en plus d'Américains perçoivent le terrorisme comme l'un des problèmes les plus importants pour la nation, selon un récent sondage du NYT et de CBS.

"Il y a un mois, seulement 4% des Américains déclaraient que le terrorisme était le problème le plus important; maintenant, ils sont 19%, plus que pour tout autre problème", peut-on lire dans le NYT.

Donald Trump, candidat républicain en tête des sondages, "a plaidé pour surveiller les mosquées et même empêcher les musulmans d'entrer aux Etats-Unis". Résultat : "Il est clairement le bénéficiaire de ce moment de profonde anxiété. Plus de 4 Républicains sur 10 votant aux primaires déclairent que la qualité la plus importante d'un candidat est un leadership fort, éclipsant l'honnêteté, l'empathie, l'expérience ou l'éligibilité. Ces électeur favorisent largement M. Trump",

NYT : La peur du terrorisme profite à Donald Trump dans un sondage du New York Times et de CBS (anglais)

Le meilleur VRP pour vendre des armes aux Etats-Unis ? Barack Obama.

C'est un phénomène qui se reproduit chaque fois qu'il est question de réguler l'acquisition d'armes à feu : les ventes d'armes augmentent.

Après les attaques de San Bernardino en Californie, où les terroristes ont utilisé des armes acquises légalement aux Etats-Unis, le président Obama a une nouvelle fois appelé à renforcer les contrôles sur les potentiels acheteurs de fusils d'assaut. Le plaidoyer d'Obama a eu un effet immédiat : booster les ventes et, par la même occasion, le prix des actions des fabricants d'armes.

Le NYT cite la métaphore d'un analyste financier : "C'est comme si vous n'aviez jamais possédé un grille-pain, vous ne voulez pas vraiment un grille-pain, mais le gouvernement dit qu'il va interdire les grille-pains. Alors vous allez en acheter un".

NYT : Ce qui booste les ventes d'armes : le terrorisme, la politique et les appels à renforcer les contrôles (anglais)

La majorité des Américains en désaccord avec Trump sur les musulmans

Dans le même temps, un sondage du Wall Street Journal et de NBC News montre que 57% des Américains sont contre la proposition de Donald Trump de fermer temporairement les frontières aux musulmans (marge d'erreur de 4,4%), rapporte l'AFP. Un quart des Américains sont pour.

La proposition du candidat républicain, communiquée après l'attentat de San Bernardino, avait déclenché une vague d'indignation, y compris au sein du propre parti de Donald Trump.

Selon le WSJ, la proposition est plus populaire parmi les Républicains.

AFP : Une majorité d'Américains en désaccord avec Trump sur les musulmans

Un ex-policier de l'Oklahoma reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement 8 femmes

Lorsqu'il était en service, Daniel Holtzclaw, 29 ans, avait agressé des femmes, noires, entre 17 et 57 ans, vivant dans un quartier pauvre.

Quartz : Un ex-policier de l'Oklahoma a été reconnu coupable de viol ou d'agression sexuelle sur 8 femmes noires (anglais)

Dernière édition nue pour Playboy

La double édition de janvier et février du magazine Playboy vient d'arriver dans les kiosques américains. Elle sera la dernière à arborer des images de femmes nues. En couverture : Pamela Anderson, la star de la série Alerte à Malibu dans les années 90 et la plus célèbre de toutes les "playmates". La nouvelle édition, qui sera disponible le 12 février, contiendra toujours des photos de femmes "séductrices", mais pas nues.

"Maintenant tous les adolescents ont un téléphone connecté à internet à la place [d'un numéro de Playboy]", écrivait le NYT en octobre. "Les magazines pornographiques, même ceux qui proposaient autant d'articles que Playboy, ont perdu leur potentiel à choquer les lecteurs, leur valeur commerciale et leur pertinence culturelle.

La circulation de Playboy a chuté de 5,6 millions en 1975 à environ 800 000 aujourd'hui, selon l'Alliance for Audited Media".

USA Today : Pamela Anderson se met à nu pour la dernière édition nue de Playboy (anglais)

"Les experts disent de Trump qu'il présente des troubles de la personnalité d'ordre narcissique." Photo : Gage Skidmore

Si Trump était président, pourrait-il interdire l'entrée des musulmans sur le territoire américain ?

Donald Trump, le candidat républicain qui caracole en tête des sondages depuis plusieurs mois, a appelé à l'instauration d'un moratoire sur l'immigration musulmane, quelques jours après les attaques de San Bernardino, perpétrée par des Musulmans radicalisés.

La Maison blanche a condamné la proposition, qui selon son porte-parole Josh Earnest "disqualifie" Donald Trump dans la course à la présidentielle 2016. "Le genre de politique - si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi - que défend M. Trump est absolument contradictoire avec les values qui sont inscrites dans notre constitution", a déclaré le porte-parole face à des journalistes.

S'il devient président, Donald Trump pourra-t-il interdire aux musulmans d'entrer aux Etats-Unis ? La constitution américaine prohibe-t-elle une telle mesure, comme l'affirme la Maison blanche ? Les juristes interrogés par les médias américains sont divisés. Voici quelques unes de leurs conclusions :

Bannir les Américains musulmans va à l'encontre de la constitution

Dans un communiqué ce lundi, Donald Trump appelait à "arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis". Or la constitution américaine garantit le droit à la liberté de religion et l'égalité de traitement devant la loi aux citoyens américains. Une mesure qui empêcherait les Américains de religion musulmane d'entrer sur le territoire serait donc inconstitutionnelle.

Au lendemain de la présentation de sa proposition, Donald Trump a précisé à l'antenne d'ABC News que la mesure ne s'appliquerait pas aux citoyens américains. "Si une personne est musulmane, qu'elle va à l'étranger et revient, elle peut revenir. Ils sont des citoyens, c'est différent", a-t-il déclaré.

Sa proposition concernerait donc tous les musulmans qui ne sont pas citoyens : touristes, hommes d'affaires, étudiants ou encore immigrés et réfugiés.

Si ces derniers ne sont pas protégés par la constitution américaine, certains principes constitutionnels s'appliquent néanmoins. CNN évoque l'exemple des prisonniers de Guantanamo, qui sont protégés par une clause de la constitution., Selon une décision rendue par la Cour suprême en 2008, les détenus jouissent du droit de saisir la justice pour s'assurer qu'ils sont détenus illégalement, en vertu de la constitution.

Le gouvernement a de larges pouvoirs lorsqu'il accorde un visa

Lorsque les services de l'immigration américaine refusent d'accorder un visa, ils n'ont aucune obligation de justifier leur refus. "Les Etats-Unis pourraient donc rejeter les demandes de visa des musulmans pendant un moment, sans mot dire", écrit Vox. "Mais l'annoncer en avance [comme l'a fait Trump] serait probablement imprudent, et la politique pourrait être contestée en justice".

Par ailleurs, la justice a donné au pouvoir politique "l'équivalent judiciaire d'un chèque en blanc pour réguler l'immigration", , indique le professeur de droit de l'immigration et de droit constitutionnel Peter Spiro dans une tribune du NYT,

Le Congrès a lui aussi accordé un large pouvoir au président en ce qui concerne l'interdiction d'entrée sur le territoire à certains immigrants, a estimé Spiro, également interrogé par le Wall Street Journal. Mais si le Congrès n'était pas d'accord avec la proposition de Trump, il "pourrait toujours [la] bloquer en changeant la loi et en retirant ce pouvoir d'exclusion délégué au président", écrit le journaliste du WSJ.

Malgré ce large pouvoir, il existe d'autres limites auxquelles serait confronté Trump-président.

Les précédents de l'histoire américaine invoqués par Trump ont été désavoués

Le magnat de l'immobilier a justifié sa proposition en citant une mesure prise par le président Roosevelt pendant la Seconde guerre mondiale, et qui qualifiait les ressortissants japonais vivant sur le sol américain d' "étrangers ennemis". Trump a également fait référence à la possibilité d'interner des citoyens japonais dans les années 1940, approuvée par Roosevelt.

Techniquement, la jurisprudence qui avait avalisé l'internement des Japonais-Américains en 1944 est toujours valable, explique Peter Spiro. Mais elle a largement été condamnée par la classe politique américaine. En 1988, sous la présidence Reagan, le Congrès s'était publiquement excusé et avait offert des réparations aux victimes des camps d'internement.

D'ailleurs, la situation était bien différente, relève CNN : le Japon était une nation en guerre avec les Etats-Unis. Aujourd'hui, l'Amérique est en guerre contre les groupes terroristes comme l'Etat islamique, pas contre les musulmans.

Le droit international prohibe les discriminations religieuses

CBS News cite Khaled Abou El Fadl, un professeur de droits de l'hommes à l'Université de Californie, qui souligne que les Etats-Unis sont engagés au sein de traités ou d'organisations internationales qui interdisent la discrimination religieuse, par exemple à l'ONU.

En résumé : la justice, tout comme le Congrès, aurait le moyen d'empêcher la proposition de Trump d'être appliquée. Or des nombreux hommes politiques, démocrates comme républicains, ont publiquement condamné les propos du milliardaire.

Au fait... comment déterminer qu'une personne est musulmane ?

Donald Trump ne précise pas comment il sera possible, autrement que par auto-identification de la personne, de déterminer quelle est sa religion, souligne CNN.

Même si son moratoire sur l'immigration musulmane était légal, il se heurterait de fait à une difficulté pratique : comment élaborer un test permettant de déterminer la foi des migrants ?

"Le FBI enquête sur une tête de cochon jetée devant une mosquée" titrait la chaîne CNN ce mercredi. Après les attaques de San Bernardino, de nombreux musulmans américains craignent une vague d'islamophobie.

Revue de presse : vandalisme dans les mosquées après San Bernardino, manifestations contre les violences policières à Chicago

Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine :

Vandalisme dans les mosquées après l'attaque de San Bernardino

Après l'attaque terroriste de San Bernardino, perpétrée par un couple musulman radicalisé, de nombreux musulmans américains craignent une vague d'islamophobie.

Ils n'ont pas été démentis par les propos de Donald Trump, qui a proposé de barrer l'entrée des musulmans sur le territoire américain.

De récents événements laissent également penser qu'un sentiment anti-musulman se manifeste aux Etats-Unis : une tête de cochon déposée devant une mosquée à Philadelphie, un centre religieux défiguré en Floride, et même un temple Sikh vandalisé "par quelqu'un qui l'a pris pour une mosquée et qui a laissé un graffiti incluant une référence vulgaire au groupe Etat islamique", énumère le New York Times. Ce sont les associations qui représentent la communauté musulmane aux Etats-Unis qui ont tiré la sonnette d'alarme. L'ampleur du phénomène est difficile à évaluer à ce stade : les statistiques sur le crime national ne seront pas disponibles avant l'an prochain.

La Maison blanche a, à plusieurs reprises, rappelé que la guerre contre le terrorisme n'était en aucun cas une guerre contre l'Islam.

NYT : Après la fusillade en Californie, les craintes de harcèlement anti-musulman augmentent (anglais)

Le Pentagone réclame un réseau de bases militaires dans le monde pour lutter contre le terrorisme

Le Pentagone a proposé à la Maison blanche un projet de construction de bases militaires en Afrique, en Asie du sud ouest et au Moyen Orient.

"Les bases pourraient être utilisées pour collecter des renseignements et frapper les groupes affiliés aux organisations terroristes", précise le NYT, dont (mais pas uniquement) les groupes qui fait allégeance à l'Etat islamique. Mais un débat agite l'administration Obama, indique le Times : ces groupes représentent-ils une menace immédiate pour les Etats-Unis ? Ou concentrent-ils leur action à l'échelle locale, en adoptant le label de l'Etat islamique pour "renforcer leur poids au niveaux local et leur stature à l'échelle globale" ?

La proposition en est encore au stade de discussion à la Maison blanche.

NYT : Alors qu'il combat l'Etat islamique, le Pentagone cherche à obtenir un réseau de bases à l'étranger (anglais)

Après avoir suscité l'indignation générale en proposant un moratoire sur l'immigration musulmane, Donald Trump reporte son voyage en Israël

Donald Trump, le candidat républicain à la Maison blanche en tête des sondages depuis plusieurs mois, reporte son voyage en Israël, deux jours après avoir provoqué une indignation générale en proposant d'empêcher les musulmans d'entrer aux Etats-Unis.

Celui-ci devait rencontrer le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui avait "rejeté les récentes remarques de Donald Trump sur les musulmans".

Les affaires du riche magnat de l'immobilier au Moyen-Orient pourraient également être affectées par ses récents propos. A Dubai, l'un des partenaires de Trump a déjà retiré tous les produits associés au nom du milliardaire de ses étals.

La proposition de Donald Trump constituait une réponse à l'attentat de San Bernardino, en Californie, où un couple de musulmans radicalisés a tué 14 personnes la semaine dernière. La proposition a provoqué une avalanche de critiques parmi les Démocrates et les Républicains.

AFP : Donald Trump reporte son voyage en Israël

Manifestations contre la violence policière à Washington

Le maire de Chicago réclame une réforme de la police. Les manifestants quant à eux demandent sa démission, après la publication d'une vidéo dans laquelle Laquan McDonald, un jeune noir de 17 ans, succombe sous les balles d'un policier. La vidéo date de 2014 mais n'a pas été montrée au public, jusqu'à ce qu'un journaliste demande sa publication à la justice. Le maire Rahm Emanuel s'est publiquement excusé "pour ce qui s'est passé". Il a condamné la manière dont Laquan McDonald a trouvé la mort et a affirmé le besoin de punir les policiers qui font un usage excessif de la force.

Le Figaro : Bavure policière : des manifestants demandent la démission du maire de Chicago

Un Facebook pour les pros

Il s'appelle Facebook at Work et devrait être lancé dans les prochains mois, après un an de tests. Ce que vous pourrez faire : discuter, collaborer sur des projets, cliquer sur "j'aime", lire le fil d'infos de vos contacts. Ce que vous ne pourrez pas faire : jouer à Candy Crush.

Reuters : Un service de Facebook pour professionnels sera lancé dans les prochains mois (anglais)

Pour justifier sa proposition de moratoire sur l'immigration musulmane, Donald Trump a invoqué les attaques du 13 novembre à Paris et ses "quartiers radicalisés". Crédit : Gage Skidmore

Donald Trump évoque les "no-go zones" de Paris pour justifier sa proposition anti-immigrés musulmans

Après les attentats contre Charlie, la chaîne de droite Fox News invitait un expert qui décrivait les "no-go zones" de Paris, déclenchant l'indignation générale des Parisiens... Donald Trump remet le couvert après les attentats de San Bernardino.

Donald Trump, le candidat républicain qui caracole en tête des sondages depuis plusieurs mois, est sous le feu des critiques depuis qu'il a appelé à l'instauration d'un moratoire sur l'immigration musulmane, quelques jours après les attaques de San Bernardino, perpétrée par des Musulmans radicalisés.

De nombreux Républicains, y compris le chef des Républicains à la Chambre des Représentants, ont condamné la proposition du riche magnat de l'immobilier. Pas de quoi faire reculer Donald Trump. Mais il s'est tout de même expliqué, mardi matin, dans plusieurs interviews accordés aux médias américains. Sur MSNBC, il a justifié sa proposition en invoquant la nécessité de parer à tout risque terroriste, notamment après les attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre, revendiqués par l'Etat islamique.

Paris et Londres, "radicalisées"

"Paris n'est plus la même ville", a affirmé le prince des déclarations-choc sur MCNBC, "il y a des quartiers à Paris qui sont radicalisés, où la police refuse d'aller. Ils sont pétrifiés, la police refuse d'y aller". Trump a ensuite mentionné la ville de Londres, qui selon lui est elle aussi "si radicalisée que les policiers ont peur pour leurs propres vies".

Le Royaume-Uni outré

Le maire de Londres Boris Johnson a rapidement réagi en affirmant que les déclarations de Trump sur sa ville étaient "totalement insensées", ajoutant que le nombre de crimes était en baisse dans la capitale britannique. Le porte-parole du premier ministre David Cameron a également fait part de son désaccord avec Trump, rapporte la BBC. Une pétition a même été lancée pour demander l'interdiction d'entrée du candidat républicain sur le territoire britannique.

Les "no-go zones", façon Fox News

Les remarques de Trump rappellent les propos tenus par un "expert" sur la chaîne conservatrice américaine Fox News en janvier 2015, après les attentats qui ont frappé la rédaction du journal satyrique Charlie Hebdo. L'homme, présenté comme un "journaliste spécialiste des zones de conflit", avait décrit 700 "no-go zones" où les islamistes avaient selon lui pignon sur rue. Les propos avaient provoqué l'indignation générale, y compris de la part de la maire de Paris Anne Hidalgo, à tel point que la chaîne de droite s'était publiquement excusée.

 

Le visage des assaillants de l'attaque de San Bernardino en Californie sur tous les écrans. Tashfeen Malik et Syed Farook s'étaient radicalisés avant leur rencontre. Source : CNN

Revue de presse : Donald Trump explique sa proposition sur les musulmans, le couple de San Bernardino projetait une attaque depuis 2 ans

Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine :

Rejet des Musulmans : Donald Trump s'explique

Donald Trump, le candidat républicain en tête des sondages, a provoqué l'ire de ses opposants politiques, y compris au sein de son propre parti, après avoir appelé à un moratoire sur l'immigration des Musulmans ce lundi. Il a présenté sa proposition quelques jours après les attaques terroristes de San Bernardino, perpétrées par un couple musulman radicalisé qui a tué 14 personnes la semaine dernière.

Dans une interview accordée à MSNBC, le magnat de l'immobilier s'est justifié en citant une mesure prise par le président Roosevelt pendant la Seconde guerre mondiale, qu'il juge similaire à sa proposition. Trump a invoqué une mesure qualifiant les Japonais, Allemands et Italiens vivant sur le sol américain d' "étrangers ennemis". Il a également fait référence à la possibilité de détenir des d'immigrés, approuvée par Roosevelt, qui a débouché sur la possibilité d'interner des citoyens japonais, allemands et italiens dans les années 1940. Le candidat républicain a également précisé que sa proposition ne s'appliquerait qu'aux étrangers, et non pas aux citoyens américains, ajoute le NYT.

Dans une virulente critique mentionnant les "faux cheveux" de Trump, le porte-parole de la Maison blanche a affirmé que sa proposition allait à l'encontre de la constitution américaine, et le disqualifiait donc comme possible président.

L'article ajoute que malgré les critiques, la désapprobation des propos de Trump ne fait pas l'unanimité : "Trump a été applaudi par certains commentateurs conservateurs, qui ont déclaré [que Trump] reflétait plus fidèlement les opinions des électeurs que les leaders du parti".

NYT : Donald Trump détourne les critiques cinglantes quant à sa proposition sur les Musulmans (anglais)

Les assaillants de San Bernardino projetaient un attentat depuis au moins 2 ans

"Qu'est-ce qui a bien pu transformer une femme diplômée en pharmacie et un inspecteur départemental de santé en terroristes, et quand le sombre tournant a-t-il eu lieu ?" se demande CNN. "Selon les autorités, peut-être des années avant les attaques mortelles de la semaine dernière, à San Bernardino en Californie."

Le couple responsable de la mort de 14 personnes à San Bernardino a abordé le projet d'attentat il y a au moins 2 ans. "A ce stade, notre enquête montre qu'ils ont été radicalisés avant leur rencontre", a affirmé ce mercredi James Comey, le directeur du FBI, face à un comité de parlementaires.

Tashfeen Malik, la femme de Syed Rizwan Farook, avait proclamé son allégeance à l'Etat islamique sur Facebook. Le FBI ne peut néanmoins pas confirmer la possibilité que l'attentat ait été commandité par le groupe terroriste, même si les enquêteurs estiment qu'une organisation étrangère a bien inspiré l'attaque.

Selon CNN, qui revient sur les derniers indices de l'enquête, Syed Farook avait contracté un prêt de 28 500 dollars (environ 26 000 euros) en novembre. Les enquêteurs n'ont pas révélé à quoi la somme était destinée.

CNN : Enquête sur la fusillade de San Bernardino : les derniers indices sont un prêt récent et la préparation [des assaillants] (anglais)

La Cour suprême va se prononcer sur la discrimination positive

Lorsqu'elles sélectionnent leurs étudiants, certaines universités américaines donnent un petit coup de pouce à ceux qui appartiennent à des minorités. La Cour suprême se penche sur cette pratique, appelée "discrimination positive", au moment où la tension raciale est à son comble sur les campus américains.

Le juge suprême va examiner le recours d'une jeune fille qui affirme que sa candidature a été refusée par l'Université du Texas en 2008, parce qu'elle est de couleur blanche.

En 1978, la Cour suprême avait autorisé les universités à prendre en compte l'origine ethnique des étudiants lors du processus de sélection, parmi d'autres facteurs, afin de promouvoir la diversité sur les campus. Elle avait cependant interdit l'instauration de quotas raciaux, rappelle l'AFP.

En l'occurrence, l'université du Texas accueille automatiquement les lycéens arrivés dans les 10% des meilleurs de leur classe. Pour les autres, de nombreux critères étaient pris en compte, dont les notes et l'origine ethnique. L'Université du Texas a une longue histoire de ségrégation : elle a accueilli son premier étudiant noir en 1950.

C'est la seconde fois que la Cour se prononce sur cette affaire, mais jusqu'à présent, elle ne s'était pas prononcée sur le fond. Les activistes en faveur de la discrimination positive voient la décision de la Cour de revisiter l'affaire comme un mauvais présage.

La décision est attendue à la fin du mois de juin, selon NBC.

NBC News :  La Cour suprême américaine se penche sur une affaire qui pourrait tuer la discrimination positive à l'université (anglais)

Les internautes se mobilisent pour cette petite fille qui a perdu toute sa famille dans un incendie criminel

Safyre Terry a 8 ans. Elle a perdu son père, sa soeur et ses deux frères lors d'un incendie criminel en 2013, qui a brûlé 75% de son corps. Elle a également été amputée de la main droite et du pied gauche. La petite fille vit désormais avec sa tante Liz Dodler dans l'état de New York.

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Sur sa page Facebook "Safyre Schenectady's Super Survivor", Liz Dodler a posté une photo de Safyre et d'un porte-cartes en forme de sapin de Noël. Un ami de la famille s'en est saisi pour lancer un appel à tous les internautes sur Facebook : envoyez des cartes de voeux à la fillette. L'histoire a été reprise dans de nombreux médias américains. Liz Dodler a publié les photos de Safyre et des nombreuses cartes reçues. Voici son adresse, si vous souhaitez vous-aussi lui envoyer une carte :

Safyre
P.O. Box 6126
Schenectady NY 12306

Un appel aux dons a également été lancé pour aider la famille de Safyre à payer, entre autres, les frais médicaux de la petite fille. 120 000 dollars ont été récoltés jusqu'à présent.

Washington Post : Vous pouvez offrir un joyeux Noël à cette petite fille de 8 ans qui a survécu à un incendie criminel (anglais)

Harrison Ford reprend du service dans "Le réveil de la force", dernier opus de la saga Stars Wars qui sortira sur les écrans français le 16 décembre.

Regardez les 3 épisodes originaux de Star Wars en 90 secondes

A une semaine de la sortie du nouvel opus de Star Wars, Le réveil de la force, ceux qui n'ont jamais vu les premiers opus de la saga peuvent se sentir quelque peu exclus. Pour ceux qui ne peuvent/veulent pas consacrer plusieurs heures à visionner les épisodes originaux, dont le premier est sorti en 1977, il existe une solution express : cette vidéo, qui résume les 3 premiers épisodes de Star Wars en 90 secondes. La vidéo est en anglais. Attention aux spoilers :

Elle a été réalisée par la chaîne Youtube Burger Fiction, qui propose également les trilogies d'Indiana Jones et de Retour vers le futur en 90 secondes.

Et pour ceux qui ont raté les 6 derniers épisodes, il existe également une vidéo de 3 minutes, qui raconte la saga dans l'ordre chronologique. La saga a en effet débuté en 1977 par le quatrième épisode de l'histoire. Le premier épisode, La menace fantôme, est sorti plus de 20 ans plus tard, en 1999 :

"The New Furor" : La couverture du Philly Daily News ce mardi.

Revue de presse : désaveu général pour Donald Trump, qui veut empêcher les Musulmans d'entrer aux Etats-Unis

Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine :

Massacre de San Bernardino : la piste radicale confirmée

Le couple responsable de la mort de 14 personnes la semaine dernière, à San Bernardino, en Californie, était radicalisé "depuis longtemps", a annoncé le FBI. Le service fédéral de police a déjà interrogé 400 personnes dans le cadre de son l'enquête.

L'attaque a été inspirée par le groupe terroriste Etat islamique, auquel l'une des suspects, Tashfeen Malik, a prêté allégeance sur son compte Facebook. Cependant, rien n'indique à ce stade que l'attaque aurait été directement commanditée par l'organisation, a précisé le FBI.

Un ancien voisin de l'un des suspects, Syed Farook, s'est chargé d'acheter (légalement) deux fusils d'assaut semi-automatiques AR-15 qui ont été utilisés lors de l'attaque. M. Farook a acheté à son nom trois autres armes, en toute légalité également. De quoi relancer le débat sur l'achat d'armes aux Etats-Unis - alors qu'on vient d'apprendre l'ouverture prochaine d'une chaîne de téléachat spécialisée dans la vente d'armes, Gun TV.

NYT : Les tueurs étaient radicalisés de longue date, selon les enquêteurs du FBI (anglais)

Les Républicains et les Démocrates condamnent la propositon de Donald Trump, qui veut empêcher les Musulmans d'entrer aux Etats-Unis

Le candidat républicain qui caracole en tête des sondages depuis plusieurs mois n'en finit plus avec ses déclarations-choc. Dernière sortie : un communiqué dans lequel il appelle à un moratoire sur l'immigration musulmane, quelques jours après les attaques de San Bernardino, perpétrée par des Musulmans radicalisés.

Notre article : Donald Trump réclame un moratoire sur l'immigration des Musulmans

La dernière échappée du riche magnat de l'immobilier a déclenché une avalanche de critiques sur les réseaux sociaux et dans les médias, de la part de Démocrates comme des Républicains (dont Ted Cruz, Jeb Bush, Marco Rubio et Chris Christie). Le chef des Républicains à la Chambre des représentant, Paul Ryan, a appelé les membres du parti à ne pas avaliser les propos de Trump. Les premiers ministres français et britannique ont également fait part de leur désapprobation.

La couverture du Philly Daily News ce mardi allait jusqu'à comparer Donald Trump à Hitler :

Pas de quoi décourager Donald Trump, qui a réaffirmé ses propos en public : "[Ce que j'ai écrit] est probablement politiquement incorrect, mais je m'en fiche."

Dans son communiqué, Donald Trump se base sur des suppositions et des études non fiables pour justifier sa demande de moratoire. En ces temps où l'islamophobie se fait de plus en plus forte, CNN rappelle dans un articles quelques vérités sur les Musulmans aux Etats-Unis :

-les Musulmans représentent une portion minuscule de la population américaine (probablement 1%)

-ils sont plus éduqués que la plupart des Américains

-ils ont des idées progressistes sur les droits des femmes

-un grand nombre de Musulmans ont publiquement affirmé qu'ils s'opposaient aux attaques terroristes perpétrées au nom de la religion

CNN : La vérité sur les Musulmans en Amérique (anglais)

Un vol San Francisco-Paris d'Air France forcé d'atterrir à Montréal après une menace anonyme

L'avion a été redirigé vers Montréal où il a atterri ce lundi, après réception d'une menace anonyme. L'avion a atterri sans incident. La nature de la menace n'a pas été communiquée par les autorités.

Le mois dernier, deux vols d'Air France partis des Etats-Unis à destination de Paris ont été redirigés après des menace à la bombe. Aucun engin explosif n'avait été retrouvé.

CNN : Un vol d'Air France de San Francisco à Paris dévié vers Montréal après une menace (anglais)

A Yale, démission d'un professeur qui défendait le droit des étudiants à se déguiser en personnages noirs pour Halloween

Halloween est souvent une période délicate aux Etats-Unis, notamment lorsque des personnes de couleur blanche décident de se déguiser en des personnages de couleur noire - un tabou en Amérique, où noircir son visage est tabou. La pratique fait en effet référence à des pratiques racisteset notamment au personnage de Jim Crow.

A Yale, une conférencière a encouragé cette année ses étudiants à défendre leur droit à porter tout costume d'Halloween, même s'il est considéré comme offensant. Dans un email aux étudiants, Erika Christakis, experte de l'éducation des enfants, écrivait : "Je me demande, et je n'essaie pas ici d'être provocante : n'y a-t-il plus de place pour un enfant ou un jeune qui veut être énervant, un peu inapproprié ou provocant, ou, oui, offensant ?"Erika Christakis vient de démissionner. L'email avait contribué à l'éclatement de manifestations anti-racistes sur le campus. 

L'université a précisé que le travail de Christakis était hautement estimé et qu'elle était la bienvenue si elle souhaitait retrouver un poste à Yale. Son mari, professeur sur le campus, s'apprête à prendre un semestre sabbatique. Il avait été confronté à un groupe d'étudiants lors d'une altercation filmée

Ces derniers mois, les manifestations inspirées par le mouvement "Black Lives Matter" ("La vie des noirs compte") se sont multipliées sur les campus américains.

NYT : Un maître de conférence de Yale démissionne après un email sur les costumes d'Halloween (anglais)

Le candidat républicain Donald Trump, en tête des sondages, a appelé à mettre fin à l'immigration musulmane moins d'une semaine après l'attentat de San Bernardino. Crédit : Ninian Reid

Donald Trump réclame un moratoire sur l'immigration des Musulmans

Donald Trump réclame l'instauration d'un moratoire sur l'entrée des immigrés musulmans aux Etats-Unis "jusqu'à ce que les élus de notre pays comprennent ce qui se passe", selon un communiqué publié sur son site de campagne.

Le candidat républicain, en tête des sondages pour l'investiture de son parti depuis plusieurs mois, cite ensuite des chiffres du sérieux Pew Research Center, pour affirmer qu'il existe "une forte haine envers les Américains de la part de larges segments de la population musulmane". Le magnat de l'immobilier ne précise pas sur quelle étude il s'appuie pour avancer cet argument.

Trump invoque un sondage biaisé pour illustrer la "haine" des Musulmans envers l'Amérique

Il mentionne également un sondage du Center for Security Policy, un think tank conservateur connu pour ses accusations à l'encontre des Musulmans, selon lequel 25% des musulmans aux Etats-Unis pensent que la violence envers les Américains est justifiée par le djihad, et 51% défendent le droit à être gouverné par la Charia. Le sondage, qui a été conduit sur 600 Musulmans vivant aux Etats-Unis, a été qualifié de "biaisé" et de "criblé de défauts" par le centre pour la compréhension des Chrétiens et des Musulmans de la prestigieuse université de Georgetown.

Un contexte tendu après les attentats de San Bernardino

Le communiqué de Donald Trump a été publié en pleine investigation du FBI, qui enquête sur un couple de Musulmans radicalisés qui est suspecté d'avoir tué 14 personnes lors d'une attaque dans un centre de services sociaux à San Bernardino, en Californie, la semaine passée. L'une des suspects, Tashfeen Malik, est née à l'étranger.

Le plaidoyer de Trump intervient également moins d'un mois après les attentats qui ont fait 130 morts en région parisienne, et qui avaient radicalisé le débat sur l'accueil des réfugiés syriens sur le territoire américain. Donald Trump s'était vivement opposé à l'arrivée de réfugiés, invoquant même une trop grande différence de températures entre les Etats-Unis et la Syrie. 

Trump, roi des déclarations-choc

Le troll milliardaire ne crée pas la surprise : Trump est connu pour ses déclarations choc. En septembre, il déclarait : "Dans ce pays, nous avons un problème. Son nom : les Musulmans". Par la suite, il avait pourtant tenté d'apaiser les tensions en établissant une distinction entre musulmans et extrémistes musulmans. "J'ai des amis qui sont musulmans et ce sont des personnes exceptionnelles", a-t-il déclaré sur CNN. "[Les extrémistes musulmans sont] un problème dans ce pays, c'est un problème dans le monde entier... Il y a effectivement un problème avec les musulmans radicaux", a-t-il ajouté.

Le milliardaire sous le feu des critiques

En totale opposition avec Trump, le président Obama appelait dimanche soir dans un discours solennel à ne pas confondre guerre contre le terrorisme et guerre contre l'Islam. "Donald Trump utilise les peurs des gens", a affirmé Josh Earnest, porte-parole de la Maison blanche, à l'antenne de MSNBC lundi soir, ajoutant qu'il s'agissait d'une stratégie pour gagner des points dans les sondages.

Les propos de Trump ont déclenché une avalanche de critiques sur Twitter, de la part de Démocrates comme de Républicains. "Donald Trump est déséquilibré. Ses propositions de "politiques" ne sont pas sérieuses", a affirmé Jeb Bush, concurrent de Trump dans la course à la Maison blanche :

Le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham a demandé à tous les candidats à la présidence de condamner le communiqué de Donald Trump.

Every candidate for president needs to do the right thing & condemn @Realdonaldtrump's statement.

— Lindsey Graham (@LindseyGrahamSC) December 7, 2015