Les Dents de la Mer fêtent cette année leur quarantième anniversaire. Les requins sont-ils en train de célébrer?

Vague d'attaques de requin sur la Côte Est

Dans « Les Dents de la Mer », Spielberg situe l'action sur Long Island, dans l'état de New York. Cette année, il choisirait sans doute la Caroline du Nord, ou les attaques de requins s'enchaînent. Huit en tout, depuis le début d'une vague de chaleur qui rapproche les squales des côtes. Pour l'instant, pas de morts, mais deux adolescents ont perdu un membre et plusieurs baigneurs s'en sont tirés de peu. C'est une augmentation exceptionnelle, en temps normal, les Etats-Unis continentaux ne subissent qu'une ou deux attaques par an.

Cartes des attaques. (ABC)

Cartes des attaques. (ABC)

Même si vous vous trouvez actuellement en Caroline du Nord et en maillot de bain, pas de quoi s'affoler, les statistiques sont de votre côté. Chaque années, les américains réalisent 2,2 milliards de visites à la plage. Entre 1935 et 2014, seules 3 personnes sont mortes suite à une attaque de requin.

Notre sujet, par Jacques Cardoze et Régis Massini.

Chris Christie est l'actuel gouverneur du New Jersey, il était favori en 2012 mais a choisi de ne pas se présenter.

Candidats #6: Chris Christie, un favori déchu

Dernier en date à avoir annoncé sa candidature, le gouverneur du New Jersey a longtemps fait partie des républicains présidentiables. Mais à force d'attendre le moment idéal, Chris Christie a peut-être laissé passer sa chance. Son portrait par Jacques Cardoze:


BLOG - Les candidats republicains- Chris Christie by ftv-geopolis

1Qui est Chris Christie?

Né en 1962 à Newark. Chris Christie est gouverneur du New Jersey, une position qu'il occupe depuis 2010. Républicain de longue date, il est diplômé de droit et sciences politiques de l'Université du Delaware.

Depuis, sa carrière est rectiligne et pour ainsi dire parfaite. D'abord élu local, il attire l'attention des médias nationaux avec sa campagne énergique en faveur de George W. Bush en 2002. Le président saura le remercier en le nommant United States attorney (un procureur général, avec des pouvoirs bien plus étendus) du le New Jersey. Durant les 6 années de son mandat, Chris Christie continue à attirer l'attention des médias en remportant des procès difficiles contre des figures du crime organisé. Racket, trafic d'êtres humains, trafics d'armes...Tout y passe.

En 2010, il se présente aux élections gouvernatoriales, l'antichambre de la présidentielle. Avec une autoroute ouverte devant lui, il écrase le démocrate sortant Jon Corzine. En 2012, il est considéré comme un favori pour la course à la primaire républicaine, mais refuse de se présenter face à un Barack Obama donné gagnant.

Une erreur, sans doute, car les ennuis commencent réellement en 2013. Quelques mois après sa réélection triomphale, l'affaire dite du « Bridgegate » explose. Le bureau du gouverneur est accusé d'avoir intentionnellement fait fermer un pont pour créer des embouteillages dans la municipalité de Fort Lee. Une forme de vengeance mesquine contre le maire démocrate de la ville, qui avait refusé de soutenir Christie lors des élections gouvernatoriales.

L'enquête qui a suivi n'a pas permis de démontrer le rôle de Chris Christie dans cette décision, et le gouverneur s'en est tiré sans ennuis judiciaires. Néanmoins, cette affaire, cumulée à des doutes sur sa gestion financière, a considérablement terni son image. Contrairement à 2012, Chris Christie se présente à cette élection dans la peau d'un outsider, sous-financé et sous-représenté dans l'appareil républicain.

2Quel est son programme?

Chris Christie est un républicain très « Côte Est », qui gouverne un état qui votera quoi qu'il arrive démocrate à la présidentielle. Ses positions s'en ressentent, c'est un des républicains les plus modérés avec Jeb Bush.

Immigration: Chris Christie est sans doute le républicain à l'approche la plus originale sur l'immigration. La plupart des autres candidats proposent un renforcement plus ou moins fort de la sécurité des frontières. Christie considère lui que les immigrants réussiront de toute façon à franchir les frontières et qu'un renforcement est un gâchis.
Pour lui, « les immigrants viennent ici pour travailler. Pour lutter contre l'immigration, nous devons lutter contre le système qui propose aux migrants de travailler au noir. » On retrouve le procureur du New Jersey attaquant le marché noir dans son état.

Société: Christie a longtemps déclaré son opposition au mariage gay, mais il semble avoir abandonné la lutte sur ce front. En 2012, il posait son veto de gouverneur contre un texte l'autorisant dans le New Jersey. Pourtant, dès 2013, il baisse les bras face à une décision judiciaire faisant de même. « C'est un combat inutile » déclare-t-il. Peu de chances, donc, de le voir contester la décision de la Cour Suprême s'il devenait président.

Côté éducation, il a effectué ces derniers mois une magnifique volte-face. Autrefois pionnier du Common Core - un programme fédéral visant à mettre l'accent sur l'anglais et les mathématiques dans les collèges et lycées -, Christie est devenu un opposant féroce. Une stratégie purement électorale, car les électeurs républicains voient le Common Core comme un modèle de l'interventionnisme fédéral dans les décisions locales.

International: Fidèle à son image d'homme au franc-parler, au côté tough guy hérité de son passé de procureur, Christie est un faucon parmi les faucons. Il envisage d'envoyer des hommes au sol combattre l'état islamique et s'est vanté dans un discours: « si j'avais été à la tête du pays à la place de Barack Obama, Vladimir Poutine ne se serait pas comporté de la même manière en Ukraine. »

Environnement: Voici un candidat républicain qui n'est pas climato-sceptique! Christie a de nombreuses fois déclaré qu'il croyait au changement climatique, et croyait qu'il était bien causé par l'homme. En revanche, il reste partisan d'une ligne « l'économie d'abord ». Il a suspendu des restrictions d'émissions dans le New Jersey en 2013, au prétexte que « les chinois font bien pire que nous à l'environnement. »

3Quelles sont ses chances?

Il y a quatre ans, Christie était un favori lors des primaires face à Mitt Romney. Mais le Bridgegate est passé par là. Dans une campagne républicaine ou il est difficile de se faire entendre, les chances du gouverneur paraissent bien mince. En stratège rôdé, Christie a établie une tactique à long terme pour tenter de remporter l'élection. Il tâchera de se distinguer lors de ses exercices favoris, les rencontres avec les électeurs et les débats télévisés, ou son charisme de procureur excelle.

S'il ne parvient pas à acquérir des soutiens et des financements suffisamment tôt dans la campagne, Christie devrait vite disparaître, si possible avant d'avoir à démissionner de son poste de gouverneur. En revanche, de bonnes performances suffisamment tôt pourraient le voir revenir dans la course.

CHANCES DE DEVENIR PRESIDENT DES ETATS-UNIS: Assez faibles, mais...

Et oui, à Washington, même la Gay Pride est sponsorisée...

Washington, la ville gay

La Cour Suprême des Etats-Unis a fait l'Histoire vendredi dernier en légalisant le mariage gay. Peu avant, nos équipes étaient présentes à la gay Pride de Washington D.C, qui se déroulait le 13 juin. La capitale américaine est l'une des villes les plus gay des Etats-Unis avec San Francisco, réputée tolérante depuis de nombreuses années.


BLOG_DC:GayCity by ftv-geopolis

Lors de la parade, tous espéraient une légalisation rapide du mariage gay. Mais presque personne ne se doutait que seulement treize jours plus tard, la Cour Suprême des Etats-Unis rendrait le mariage gay légal dans l'ensemble du pays. En effet, comme nous l'expliquions dans notre article d'hier, la Cour est constituée de 5 juges républicains et 4 démocrates. Le virement de bord de deux juges en faveur du mariage est venu comme une surprise historique pour la communauté gay américaine.02

Il y a encore 5 ans, le mariage homosexuel n'était légal que dans le Massachussets. Depuis, les américains en ont fait une question de droits civiques qui a conquis toutes les résistances dans le pays.

L'équilibre politique de la Cour Suprême est précaire, avec 4 démocrates convaincus face à 5 républicains divisés.

Mais que se passe-t-il à la Cour Suprême?

Cela n'aura échappé à personne, ces derniers jours, les juges de la Cour Suprême américaines publient des décisions historiques à la vitesse d'une mitraillette. Jeudi dernier, les 9 « justices » se sont échauffés en ruinant les espoirs des républicains de voir la loi Obamacare vidée de sa substance. Le lendemain, ils écrivaient l'Histoire en rendant le mariage gay légal dans l'ensemble des Etats-Unis.

Mais le vent de réformisme qui soufflait sur la Cour Suprême s'est vite renversé aujourd'hui. En deux décisions, moins médiatisées, les justices sont revenus à leur inclinaison conservatrice (5 d'entre eux ont été nommés par des présidents républicains, 4 par des démocrates).

Peine de mort: Par 5 voies contre 4, les juges ont décidé de ne pas interdire l'utilisation de midazolam dans les exécutions par injection létale. Cette décision fait suite à la plainte de 8 prisonniers du couloir de la mort de l'Oklahoma, après l'exécution ratée de Clayton Lockett le 29 avril 2014. L'injection d'un nouveau cocktail létal à base de midazolam - rendue nécessaire par un embargo européen sur l'export de penthotal de sodium, la drogue la plus utilisée par les prisons américaines - avait entraîné des complications graves. Lockett, 38 ans, avait souffert pendant 43 minutes avant de succomber d'une crise cardiaque.

Pourtant, les justices ont considéré que rien ne prouvant que le midazolam était responsable des souffrances de Lockett, attribuant l'échec de l'exécution à un défaut d'anesthésie. Par conséquent, l'utilisation de ce produit ne relève pas selon eux d'une procédure « cruelle ou inhabituelle » interdite par la Constitution.

Cette décision est une défaite sévère pour les anti-peine de mort aux Etats-Unis. Face au refus répété de la cour de considérer la peine de mort comme inconstitutionnelle par elle-même, ces derniers s'attaquent depuis plusieurs années aux moyens employés pour la pratiquer. Ce sont eux qui avaient obtenu des compagnies pharmaceutiques qu'elles ne fournissent plus de produits.

L'injection létale, méthode préférée des prisons américaines, a un taux d'échec très élevé (7,1%), par rapport aux chambres à gaz (5,4%), la pendaison (3,1%), la chaise électrique (1,9%) et le peloton d'exécution (aucun échec enregistré.)

Un espoir toutefois, dans les opinions de la minorité, deux juges - Ruth Ginsburg et Stephen Breyer - ont officiellement rmeis en question la légalité de la peine de mort. C'est la première fois que des juges de la Cour Suprême le font avant d'être retraités.

Environnement: Dans un cas plus technique, mais symbolique, la Cour Suprême a annulé des régulations mises en place par l'agence de protection de l'environnement américaine dans les émissions de mercure par les centrales à charbon toujours utilisées aux Etats-Unis.

La Cour explique que l'agence avait sous-estimé le coût de ces restrictions pour les industriels. On retrouve donc un bon exemple de la logique « économie avant environnement », cheval de bataille annoncé des républicains durant la campagne.

Alors, pourquoi la Cour Suprême change-t-elle aussi vite d'orientation? L'organe judiciaire suprême américain est souvent regardé comme une cour assez partisane. L'interprétation à la réinterprétation de la (vague) Constitution américaine, avec ses centaines de pages de jurisprudence contradictoire donne en effet la possibilité d'adopter toutes sortes de position à partir des même questions. Toutes les décisions de la Cour sont d'ailleurs accompagnées de textes d'opposition de la part des justices qui ont voté contre la majorité.

Mais malgré la majorité de juges républicains à la Cour, certains d'entre eux (nommés à vie il faut le rappeler) ont vu leurs positions s'atténuer au cours du temps. C'est notamment le cas du « chief justice » John Roberts et de Anthony Kennedy (aucun lien). Tout deux ont voté en faveur de la légalisation nationale du mariage gay, une véritable « trahison » selon les républicains.

La Cour Suprême est donc composée d'un bloc démocrate soudé face à un groupe républicain majoritaire, mais divisé. Il suffit du basculement d'un seul juge pour renverser un vote. De nombreuses autres surprises et revirement sont donc à attendre lors de la prochaine session, ou la peine de mort et le droit à l'avortement pourraient revenir au programme.

T.L

 

 

#FranceLeaks: Round 2

Wikileaks avait promis de nouveaux documents sur l'espionnage des hauts-responsables français par la NSA, et le groupe de Julian Assange a tenu parole. Une nouvelle série de documents (en Anglais) a été publiée aujourd'hui, tout aussi soigneusement choisis. Encore une fois, les documents de Wikileaks ne contiennent aucun secret d'état, mais donne un bon aperçu des pratiques des services de renseignement américains, avec cette fois-ci un aperçu de la guerre économique menée par la NSA. Libération y consacre un article, co-signé par Julian Assange, « le sale jeu américain ».

Une fois encore, les documents sont des synthèses réalisées par des analystes de la NSA et non des transcriptions directes des conversations interceptées. Le document le plus ancien date de 2004 - contre 2006 pour la précédente publication - mais le document le plus récent ne date toujours que de 2012. Voici un petit guide.

2004. L'ambassadeur de France à Washington veut exposer les abus d'entreprises américaines dans le cadre du programme "pétrole contre nourriture" avec l'Irak. En Français (Libération).

En 2004, le rapport de l'Iraq Survey Group commandé par la coalition internationale après l'invasion du pays en 2003 accuse formellement des entreprises françaises, russes et britanniques d'avoir abusé des règles du programme "pétrole contre nourriture". Dans le document intercepté par la NSA, l'ambassadeur de France à Washington Jean-David Levitte se plaint d'un document "scandaleux", qui évite soigneusement d'impliquer des entreprises américaines. Il compte exposer plusieurs entreprises américaines dont les filiales auraient participé aux malversations devant le Congrès américain et les médias, "avec le soutien du Ministère des affaires étrangères."

Aucune entreprise américaine ne sera finalement impliquée dans les abus de "pétrole contre nourriture", mais le document dévoile bien les passes d'armes entre la France et les Etats-Unis suite à la guerre en Irak.

• 2008. Dans les négociations sur le cycle de Doha, Sarkozy était décrié au sein même du Ministère des Finances. En Français.

Un document assez technique, qui révèle l'envers du décor du cycle de négociations de l'OMC à Doha. Un « membre haut-placé du Ministère des Finances » s'y plaint des déclarations trop agressives, voire fantaisistes de Nicolas Sarkozy au moment ou la France se préparait à prendre la présidence de l'UE, et donc à négocier au nom de l'ensemble de l'Union Européenne. A l'époque, Nicolas Sarkozy estimait que les demandes américaines et britanniques en matière d'agricultures coûteraient 100 000 emplois à la France, un chiffre « manifestement incorrect » selon le haut-fonctionnaire cité par la NSA.

Aujourd'hui, le cycle de négociations de Doha est plus que jamais au point mort.

• Août 2011. Les européens remettent en doute le leadership américain en matière commerciale et voient le Partenariat Trans-Pacifique comme un geste anti-Chine. Français.

Ce document concerne toujours les négociations de Dohe. Il s'agit d'une synthèse d'une discussion entre le conseiller ministériel pour les affaires financières Jean-François Boittin et Hiddo Houben, responsable de la délégation commerciale de l'Union Européenne aux Etats-Unis. Boittin décrit l'attitude américaine dans les négociations commerciales comme "narcissique" et causant des pertes de temps.

La plus grande partie du document est une analyse par Boittin et Houben de la stratégie américaine. Houben semble penser que les américains n'ont pas de vision à long terme, et que le Partenariat Trans-Pacifique n'est destiné qu'à isoler la Chine et n'est pas suffisamment solide pour leur permettre de faire sans l'Organisation Mondiale du Commerce. Houben prévoit d'ailleurs que les négociations risquent de durer 10 ans. C'est au moins une erreur de calcul, car trois ans plus tard, les négociations menées à marche forcée par les équipes de Barack Obama ont été votées par le Congrès Républicain.

• 2012. François Baroin parle des tactiques françaises sur la régulation bancaire et le cours du brut. Français.

François Baroin est l'un des deux ministres des Finances écouté dans ces 5 documents (le deuxième étant Pierre Moscovici). Ce bref document détaille les des positions françaises, préludes aux négociations du G20 et du G7. Il ets intéressant de noter que le document est écrit au futur, il ne s'agit donc pas d'une analyse mais d'une prédiction fiable des positions que le Ministre s'apprête à "faire connaître" à ses collègues lors des réunions. Il est mentionné que François Baroin se prépare à insister sur une implantation rapide des Accords de Bâle (une série de mesures de régulation bancaire) et reproche à Washington sa lenteur dans leur mise en place.

Le document mentionne également que la France était prête à supporter des efforts pour faire baisser le cours du brut (alors à 130$ le baril), mais sans utiliser ses réserves stratégies, pour conserver sa marge de manœuvre en cas de coupure d'approvisionnement.

• 31 juillet 2012. Conversation entre Pierre Moscovici (Ministre des Finances) et Martial Bouquin (sénateur). « La situation économique est pire que quiconque puisse imaginer. » En Français.

Ce document, sans doute le plus intéressant, ne contient aucune information cruciale à proprement parler, mais il peint le début du mandat de François Hollande sous un nouveau jour. Malgré les déclarations optimistes de l'époque, Pierre Moscovici dit s'attendre à deux années très difficiles pour l'économie française, avec une marge de manœuvre financière très limitée pour le gouvernement et peu d'espoirs de croissance. Les deux socialistes envisagent déjà une montée du FN en raison des difficultés financières.

La discussion avec Martial Bouquin porte sur le remplacement de l'AER, un plan qui permet aux chômeurs âgés d'être aidés financièrement dans leur transition vers la retraite, supprimé en 2011 vers la fin du mandat Sarkozy. En mai dernier, François Rebsamen, le ministre du Travail, a annoncé une mesure de remplacement de l'AER sous la forme d'une prix de 300€ mensuels pour les chômeurs de plus de 60 ans.

T.L

Candidats #5: Marco Rubio, le favori latino

Cette semaine, nous nous intéressons à un autre des favoris de la primaire républicaine pour la présidentielle de 2016. Marco Rubio, un des deux candidats hispaniques de la primaire (avec l'ultraconservateur Ted Cruz) est dans le trio de tête des sondages, mais a t'il une vraie chance de l'emporter?

Son portrait, par Jacques Cardoze.


Candidats #5: Marco Rubio by ftv-geopolis

1Qui est Marco Rubio?

Rubio, âgé de seulement 44 ans, est une étoile montante du parti républicain. Membre de la chambre des représentants de Floride à partir de 2000, il est devenu sénateur de l'état en 2011. Sa présence au sommet des sondages est une progression météorique pour un politicien connu d'une seule poignée de spécialistes il y a encore quelques mois.

Rubio est un cubain-américain, fils d'un couple ayant émigré à Miami en 1956, avant l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro. Rubio a d'ailleurs été pris à embellir l'Histoire, faisant de ses parents des réfugiés politiques du communisme plutôt que des migrants économiques de l'ère Batista. Comme la plupart des hispaniques, Rubio est un catholique, le seul de la primaire républicaine.

Contrairement à des candidats comme Ben Carson, Carly Fiorina ou Rand Paul, Rubio est un politicien de carrière, membre des structures du parti républicain en Floride depuis ses années étudiantes. Assistant parlementaire, puis représentant d'état puis sénateur, il suit le parcours classique de l'establishment républicain. En revanche, Rubio n'a jamais été gouverneur, la voie royale vers la présidence.

2Quel est son programme?

Immigration: L'immigration est son sujet phare. En 2011, il faisait partie du « Clan des 8 » sénateurs, un groupe bipartisan proposant une réforme massive de la politique américaine d'immigration, centrée notamment autour de la possibilité d'un accès à la citoyenneté pour les immigrés présents sur le territoire américain. Sa position sur le sujet a changé à l'approche des primaires. Silencieux sur le « path to citizenship » par égard pour les électeurs, Rubio supporte à présent un renforcement de la sécurité des frontières.

International: Dans l'ensemble, Rubio est un républicain interventionniste plutôt qu'isolationniste. Il a reproché à Obama de ne pas avoir soutenu plus activement les rebelles modérés face à Bachar al-Assad et de ne pas s'être engagé aux côtés de l'Ukraine face aux rebelles séparatistes. Cela dit, il est favorable à l'aide internationale et aux organismes internationaux comme l'ONU.
Rubio est opposé au rapprochement avec Cuba. « Un rapprochement ne mettra pas fin à l'oppression là-bas » explique t'il.

Economie: Rubio est un conservateur fiscal traditionnel. Son programme comprend de larges réductions d'impôts, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Il entend aussi diminuer la régulation gouvernementale sur les marchés, notamment dans le domaine d'Internet et de l'énergie.
Contrairement à la plupart des républicains en revanche, Rubio veut donner à la présidence plus de pouvoir dans les négociations commerciales internationales. (Au moment ou le Congrès républicain se plaint d'avoir été exclu des négociations sur le pacte commercial trans-pacifique.)

Environnement: En tant que catholique, Marco Rubio est le seul candidat a être concerné par l'encyclique du pape sur le changement climatique. Ses positions restent toutefois inchangées, il ne croit pas que le changement climatique soit du à l'activité humaine ou qu'il représente un danger particulier. Interrogé sur ses questions, c'est un grand habitué de l'évasion habituelle des républicains: « Je ne suis pas un scientifique. »

3Quelles sont ses chances?

Plus qu'aucun autre candidat, les chances de Marco Rubio dépendent du soutien de l'establishment républicain. Il ne dispose ni d'une base militante solide comme le Tea Party, ni d'un fief électoral comme Scott Walker. En revanche, les stratèges républicains s'intéressent de près à son cas et pourraient lui apporter un soutien déterminant lors de la convention républicaine vers la fin de la primaire.

Pourquoi? En raison du système de collège électoral, les présidentielles américaines se jouent dans quelques états clés. Les côtes sont acquises aux démocrates, les états du Sud et le Texas aux républicains. Les campagnes se jouent donc principalement dans quelques « swing states » comme le Maine, le Colorado, l'Ohio, l'Iowa, et...La Floride et ses 29 grands électeurs, remportée en 2012 par Barack Obama avec 0,9% d'avance sur Mitt Romney.

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Les Etats où concentrent les visites de candidats (à gauche) et les attributions de fonds (à droite) lors des présidentielles. On note l'importance de la Floride en bas à droite.

Marco Rubio, cubain et enfant du pays, aurait de grandes chances de renverser l'état en faveur des républicains. Reste aux stratèges du parti à calculer si Rubio aurait de meilleures chances que Jeb Bush (qui fut gouverneur de Floride) dans le reste du pays. Rubio est un candidat plus à droite que Bush, et donc moins séduisant pour les indépendants. Mais son nom n'est pas « Bush » - c'est un avantage - et il pourrait piller l'électorat hispanique des démocrates.

Une fois les savants calculs effectués, on pourra voir vers qui penche l'establishment. Dans une primaire américaine, la décision ne revient pas seulement aux électeurs.

CHANCES DE DEVENIR PRESIDENT DES ETATS-UNIS: Bonnes.

T.L

 

Le QG de la NSA à Fort Meade, dans le Maryland.

Wikileaks: La NSA a espionné Chirac, Sarkozy et Hollande

On savait depuis 2013 et l'affaire de l'espionnage du téléphone portable d'Angela Merkel que la NSA fouinait dans les affaires des chefs d'états européens, mais les révélations sur la surveillance électronique américaine avaient jusqu'à présent épargné la France. Mais ça, c'était avant.

Wikileaks a publié aujourd'hui une série de documents qui prouvent qu'entre 2006 et 2012, trois présidents français et certains de leur proches collaborateurs étaient scrutés par les grandes oreilles américaines. Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous les trois été ciblés par la NSA et des conversations au plus haut niveau de l'Etat français ont pu être interceptées.

Libération et Médiapart, ont collaboré avec l'organisation de Julian Assange sur ces révélations.

Les 5 documents publiés par Wikileaks sont classés Top Secret. Ils sont issus du service des synthèses, qui trie les informations marquantes issues des écoutes. Il ne s'agit donc pas d'une transcription des écoutes elles-même, mais des informations jugées significatives par les analystes de la NSA.

Nous les avons parcourues pour vous.

Des écoutes sur l'organisation de réunions dans la gestion de la crise grecque. 
Le document le plus récent, daté du 22 mai 2012, utilise une conversation entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault.

Il révèle des détails sur l'organisation de réunions de crise à l'Elysée dans le but de prévoir les conséquences d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. L'analyste de la NSA commente: « Le président Hollande semble inquiet, si la réunion était rendue publique, le fait que Paris considère sérieusement une sortie de la Grèce de l'euro pourrait renforcer la crise. » 
Le même document parle aussi d'une réunion avec l'opposition allemande que François Hollande aurait accepté d'accueillir à l'Elysée. Jean-Marc Ayrault aurait insisté sur le secret à tenir, pour éviter de froisser la sensibilité de la chancelière allemande.
Ce document mentionne aussi des « précédents rapports », ce qui laissent à penser que les interceptions présidentielles étaient fréquentes.

 « Une écoute américaine sur les français qui se plaignent des écoutes américaines. »  
Ce document, daté de mars 2010 analyse une conversation entre l'ambassadeur de France à Washington de l'époque, Pierre Vimont, et le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean-David Levitte.

Il détaille l'intention de Nicolas Sarkozy de reprocher à Washington son manque de coopération dans le domaine du renseignement. Selon les écoutes de la NSA, le président français reproche aux Etats-Unis...Les écoutes de la NSA. La synthèse analyse la position française: « Le principal obstacle à une coopération renforcée semble être la volonté de Washington de continuer à espionner la France » Vous avez dit ironie?

Le reste du document est consacré, pèle-mêle, à la dispute légale entre Pernod Ricard et Bacardi, dans laquelle le président se serait impliqué à la demande de Patrick Ricard, à la candidature d'EADS pour la fourniture d'avions ravitailleurs à l'armée américaine, à l'envoi d'instructeurs supplémentaires en Afghanistan et « d'autres sujets urgents comme l'Iran, le processus de paix au Moyen-Orient, l'Afghanistan et le Pakistan, le Yémen, la Somalie, le Sahel, la Russia, la Turquie, le changement climatique et la situation financière de plusieurs pays européens. Mais [Levitte] ne donne pas de détails sur ces sujets. »

• Une discussion entre Jacques Chirac et Philippe Douste-Blazy sur les Nations Unies. 
Ce document, daté de 2006, concerne les Nations Unies. Il a été partagé avec les 4 partenaires du reseignement électronique des Etats-Unis (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni.)

Jacques Chirac cherche à pousser un candidat - le norvégien Terje Roed-Larsen - au poste de sous-secrétaire général adjoint des Nations Unies, donnant des instructions très précises à Philippe Douste-Blazy, alors envoyé de la France à l'ONU.
Le document est peu flatteur pour l'ancien ministre des affaires étrangères, l'analyste de la NSA s'y amuse entre parenthèses: « L'attitude de Jacques Chirac est peut-être en réponse à la propension de [Philippe Douste-Blazy], amplement documentée dans le passé et ayant déjà entraîné des réprimandes présidentielles, à faire des remarques malvenues ou imprécises. »

Une conversation entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sur le conflit israélo-palestinien. 
Ce document est daté du 10 juin 2011.

Il révèle que Nicolas Sarkozy était déterminé à ré-engager le processus de paix entre Israéliens et palestiniens, quitte à agir en cavalier seul, sans l'aide des Etats-Unis ou de l'Union Européenne.. Selon le document, Nicolas Sarkozy aurait notamment considéré proposer à Dimitri Medvdev (alors président russe) une initiative pour la paix séparée des Etats-Unis, ou de poser un ultimatum au président américain l'invitant à se prononcer sur la création d'un état palestinien.

« Nicolas Sarkozy pense qu'il est le seul à pouvoir résoudre la crise financière. » 
Le document est daté de 2008, la nature de l'espionnage effectué n'est pas précisée. Le document a été partagé avec les 4 partenaires des Etats-Unis.

« Le président Sarkozy considère qu'il est de sa responsabilité envers l'Europe et le monde de monter au créneau et résoudre la crise financière. [...] Le Président que beaucoup de problèmes économiques proviennent des erreurs du gouvernement américain, mais croit que Washington suit à présent certains de ses conseils. » Sans commentaire

Pas de véritable secret d'état dans ces documents, donc, qui révèlent tout au plus des anecdotes. Le plus intéressant est bel et bien l'existence même des documents, qui prouve que l'état français a pu être espionné électroniquement au plus haut niveau.
Un autre document révélé est une liste de numéros de téléphones à laquelle la NSA prête un intérêt particulier. Ces « sélecteurs », des numéros qui permettent par leur position enviable d'espionner un grand nombre de conversations intéressantes, étaient ciblés pour un développement des capacités de surveillance américaine, par intrusion physique ou informatique.

Il est intéressant de constater qu'un des documents - la conversation entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault - est postérieur à la signature d'un accord de partage d'informations entre la NSA et les services français de la DGSE en 2011. Cet accord, qui avait été révélé par Le Monde, était supposément conçu pour éviter ce genre d'intrusions mutuelles. Comme quoi, dans le monde du renseignement, il n'existe pas de vrais alliés.

Comme d'habitude, Wikileaks promet d'autres révélations dans les prochaines semaines.

L'entrée du « district », un complexe de la gastronomie française à deux pas de Wall Street.

A travers les Etats-Unis, la « french cuisine » retrouve sa côte

Est-il fini le temps des brouilles gastronomiques franco-américaines, des « freedom fries » et autres guerres commerciales sur la pasteurisation du fromage et l'éthique des foies gras? Quoi qu'il en soit, la cuisine française retrouve sa côte de l'autre côté de l'Atlantique.

Le domaine de la pâtisserie se distingue particulièrement. De plus en plus d'artisans français profitent de l'amour des américains pour leur savoir-faire, et des augmentations de prix parfois significatives qui en découlent. Certains innovent avec des fusions franco-américaines comme le cronut (un croissant en forme de donut) qui a acquis un statut quasi-mythique à New York.

Notre reportage à New-York et Détroit, par Jacques Cardoze, Laurent Desbois.


BLOG_Patisserie by ftv-geopolis

Mais New-York n'aime pas seulement l'hybride cronut. Un gigantesque espace de vente dédié à la cuisine et la culture française est maintenant accessible au public dans la métropole américaine. Situé à quelques encablures de Wall Street, sur Liberty Street, « Le District » a ouvert fin Mars. Il est composé de trois espaces de vente, et de plusieurs cafés et restaurants à la française. Le New York Times avait consacré une visite enthousiaste à la galerie.

Semblable au célèbre « Eataly », symbole de l'amour des américains pour la cuisine italienne, « Le District » devrait rapprocher un peu plus New-York de la gastronomie française.

Dylann Roof Storm, le prototype du « loup solitaire » qui terrorise l'Amérique.

Charleston: Le nouveau visage de la violence américaine

La déclaration de Barack Obama après la tuerie de Charleston était brève, digne et malgré les références à Martin Luther King, sombre. Interrogé sur sa déclaration après la tuerie, Barack Obama a commenté, amer: « J'ai dû faire beaucoup trop de déclarations de ce genre. » 14 en tout, depuis qu'il est président.

Pourtant, dans les dix dernières années, le nombre de meurtres par armes à feu aux Etats-Unis n'a cessé de diminuer. Selon les chiffres du Bureau of Justice Statistics, le nombre de morts par armes à feu aux Etats-Unis est passé de 18 253 en 1993 à 11 101 en 2011. Les chiffres sont encore plus impressionnants si l'on considère le nombre total de victimes de crime impliquant une arme à feu (braquages, vols...), passé de 1 548 000 en 1993 à 478 400 en 2011.

Pourtant, selon un sondage mené chaque année par le Pew Research Center, la perception de la violence par armes à feu chez les américains est très différente. Chaque année la violence par armes à feu baisse, et chaque année les américains pensent qu'elle augmente. Dans le même mouvement, le débat sur le contrôle des armes se fait de plus en plus amer. Là ou certains américains voient dans la - fausse - hausse qu'ils perçoivent une raison de limiter la circulation des armes à feu, d'autres y trouvent une raison de plus d'en posséder une pour se défendre.

Alors, comment expliquer cette disproportion entre la réalité du crime aux Etats-Unis et sa perception? Bien sûr, la perception du crime est presque toujours pire que la situation réelle, mais dans ce cas le biais psychologique naturel ne suffit pas à expliquer une telle différence. Elle est surtout due au type de crimes qui sont commis et à la couverture politique et médiatique qui en résulte. La multiplication des crimes de masse (plus de 4 victimes simultanément comme à Charleston), la prédominance des crimes à caractères haineux (raciste ou idéologique, là aussi comme à Charleston). Même les violences policières, trop rares pour être significatives dans les statistiques, contribuent à créer une surexposition des violences par armes à feu.

Les crimes de masse. Aussi curieux que cela puisse paraître, il est assez difficile de trouver des statistiques fiables sur le nombre de crimes de masse commis aux Etats-Unis. En effet, les statistiques du FBI sont basées sur des déclarations volontaires des forces de l'ordre locales. Behind the Bloodshed, une enquête menée par USA Today a établi que les statistiques officielles n'étaient fiables qu'à 61%. Une chose en ressort toutefois, les meurtres à plusieurs victimes sont en hausse ces dernières années et la plupart d'entre eux sont commis avec des armes à feu.
Selon USA Today, un meurtre de masse a lieu toutes les deux semaines environ. Selon gunviolencearchive.org les chiffres sont encore pires, avec 133 cas depuis le début de l'année 2015. A tel point que les triple ou quadruple meurtres ne font presque plus la une des médias nationaux, comme nous l'expliquions dans le meurtre de trois jeunes musulmans à Chapel Hill.

Les crimes de haine. La aussi, les statistiques officielles sont à la limite du ridicule. Dans leur rapport annuel, les statisticiens du Bureau of Justice Statistics estiment à 300 000 le nombre de crimes à caractère haineux, qu'ils soient violents ou non. Les chiffres des bases de données du FBI rapportent entre 5000 et 6000 crimes haineux par an. Là encore, le manque de volonté des forces de police locales sont en cause.
Dans l'ensemble, le taux de crime haineux violent est resté stable autour de 1 pour 1000 personnes depuis 2004, ce qui correspond à une importance relative plus élevée en raison de la baisse des autres types de crimes.

Document du Bureau of Justice Statistics sur le taux de crimes haineux aux Etats-Unis.

La montée des loups solitaires. Le loup solitaire, dont jusqu'à présent le tueur de Charleston est le portrait-robot parfait, c'est la nouvelle peur de l'Amérique. Un homme seul ou un petit groupe qui prennent sur eux de commettre une tuerie au nom d'une idéologie, sans leaders, sans organisation. Une tactique destinée à tromper les forces de l'ordre employée aussi bien par les islamistes que par l'extrême-droite. Dans un rapport effrayant intitulé L'âge du loup solitaire, le Southern Poverty Law Center révèle que toutes les cinq semaines, un attentat est commis ou déjoué aux Etats-Unis. Dans 74% des cas, il est l'oeuvre d'une seule personne. Le chiffre monte à 90% avec trois personnes ou moins. Leur « historique de la terreur » (PDF) est un récapitulatif détaillé de tous les attentats exécutés ou déjoués sur le sol américain par des loups solitaires.

Le loup solitaire est sans doute le symbole le plus marquant du nouveau visage de la violence par armes à feu aux Etats-Unis. Moins lié aux gangs et au crime crapuleux, les tueries de masse et les crimes haineux donnent aux meurtres par armes à feu un aspect aléatoire et imprévisible qui provoque une peur constante. « Il faut que vous compreniez que c'est dans un monde comme ça que nous vivons, soyez attentif, vous aurez peut-être quelques secondes d'avance sur un type comme ça » détaille, laconique, un ancien agent du FBI sur CNN.

Voilà le nouveau paysage de la violence aux Etats-Unis. Dans ces circonstances, on comprend mieux pourquoi les américains se sentent moins en sécurité. La peur des loups solitaires sert aussi le narratif des « pro-guns ».
L'année dernière, pour la première fois depuis presque 20 ans, le nombre d'américains en faveur du droit à porter une arme dépassait celui de ceux en faveur d'un contrôle plus strict sur les armes à feu.

Ils reste un dernier graphique à explorer. Si la perception de la violence par armes à feu ne reflète en rien son évolution réelle, les Etats-Unis restent dans une situation inquiétante par rapport aux armes. Le pays figure toujours (de loin) en tête du classement peu flatteur des pays développés ou les meutres par armes à feu sont les plus fréquents (3,2 pour 100 000 personnes par an, contre 0,1 en France).

Le taux de meurtre par armes à feu dans les pays développés. A droite, les Etats-Unis. (Vox)

« Il faut que l'on reconnaisse que ce genre d’événement n'arrivent pas dans les autres pays riches, et nous devons faire quelque chose » a déclaré le président après la tuerie.

T.L

Des mustangs sauvages dans l'Arizona.

Comment gérer les chevaux sauvages de l'Ouest?

Ah, le Wild West, ses ranchers, cowboys et ses incroyables mustangs...Sauf que depuis quelques années, l'image n'est plus aussi idylliques. Les mustangs sauvages sont devenus un problème épineux. En l'absence de prédateurs naturels dans les vastes plaines de l'Ouest, les chevaux sauvages se multiplient et s'approprient des parties croissantes du territoire. Et comme il est illégal de les abattre, ils commencent à sérieusement déranger les ranchers et les agriculteurs en monopolisant les points d'eau et dévorant l'herbe des troupeaux.

Les solutions de contrôle de la population coûtent cher, très cher, au point que le gouvernement américain propose désormais une prime d'un million et demi de dollars à celui qui trouvera la solution au problème des chevaux sauvages.

Reportage de Valérie Astruc et Régis Massini.


Le problème des chevaux sauvages dans l'Ouest by ftv-geopolis