Florian Philippot, l'homme moderne
Florian Philippot, vice-président du Front national et député européen, était l'invité le 25 octobre de l'émission de franceinfo "Face au moteur de recherche" : à la question de milliers d'internautes concernant le nom de son compagnon, Philippot a bippé en touche, tout en laissant entendre qu'au XXIe siècle, être out (= ne plus être honteuse) c'était la modernité. Pour le reste, le mec ne s'est pas mouillé quand on lui a demandé sa position sur le Manif pour Tous : " Les sujets sociétaux, ce n'est pas ma tasse de thé. Parce que j'ai le sentiment qu'ils sont instrumentalisés par les pouvoirs en place pour diviser les gens et pour faire diversion ". Mouais. Sujets sociétaux ? Ce genre de formulation n'est pas très claire, surtout dans la bouche d'un homme moderne. Réclamer l'égalité des droits, n'est-ce pas un progrès ?
C'est vrai que Florian a le cul entre deux chaises. Son homosexualité, et celle des barons de Marine Le Pen, c'est l'une des causes du schisme divisant les partisans du "FN de souche" et les autres. En juin dernier, Jean-Marie Le Pen avait twitté une blagounette qui n'était pas passé inaperçue
Don Quichotte de La Jaquetta avec Dulcinée. Alors on comprend tout… pic.twitter.com/lTQkUaFkp4
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 9 mai 2016
Le 26 octobre, le média LGBT Yagg annonçait dans un communiqué la liquidation de LGNET, leur société éditrice, par le tribunal de commerce de Paris. Depuis novembre 2008, Yagg accompagnait l'histoire avec un grand H des lesbiennes, des gays, des bi-e-s, des trans. Une histoire LGBT, best of yaggesque, paraîtra chez DES AILES SUR UN TRACTEUR, maison d'édition LGBTQI à soutenir d'urgence.
Alors que Yagg annonçait la triste nouvelle, l'on fêtait le 26 octobre la sortie du troisième numéro de Well Well Well. On adore Well Well Well parce queLa sarkonnerie de la semaine
Elle a été relevée et glosée cette semaine par Héléna Noguerra, à laquelle doit une tribune dans le quotidien Libération : le 9 octobre, au Zénith de Paris, Nicolas Sarkozy le jurait : "La femme n’est soumise à aucune pression vestimentaire parce que chez nous, en France, la femme est libre depuis toujours." Menteur, on savait, patriarcal et petitnapoléonien aussi, spécialiste de l'histoire des femmes on apprend.
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