Mince alors !

La culotte de cheval, la brioche au ventre et les bras boudinés, ce n'est pas mon problème. En tout cas, ce n'est plus mon problème. Je fais partie de ces chanceuses que la maternité a fait maigrir. J'imagine que je n'ai plus qu'à remercier ma vie épuisante de maman, le boulot pour lequel je me défonce ou le diabète hérité de ma grossesse. Bon, mes soirées mojitos-tapas entre copines ont aussi subi un régime sévère, ça doit aider.

Donc moins 5 kg au premier enfant, moins 2 kilos supplémentaires au second : j'ai découvert la coquetterie de porter du 38 et sus au tee-shirt taille L. J'ai même craqué pour une petit robe ajustée assez prêt du corps.

Vous allez me demander pourquoi je suis en train de me faire mousser en vous racontant à quel point j'ai de la chance et je suis canon ?

Parce que ça, c'est le matin au réveil.

Pour peu que je mange autre chose qu'une pomme le midi, j'ai l'air d'être enceinte de 5 mois à 14 heures. La faute aux muscles de la ceinture abdominale, qui ne connaissent comme effort que l'amortissement de gamins plein d'énergie. C'est moche de ne pas avoir le temps de faire de sport.

La dernière fois, au dernier jour d'un colloque, une condisciple m'a lancée des œillades complices en faisant des gestes arrondis pour me signaler qu'elle m'avait percée à jour. "Non, non, je t'assure, je ne suis pas enceinte." "Oui, oui, c'est ça", a ajouté la garce d'un air entendu. Discrète humiliation.

Le problème a été réglé le week-end dernier. Ma gentille belle-maman (bonjour gentille belle-famille qui lisez ce blog!) a voulu m'aider en faisant tourner une machine. La lessive contenait ma petite robe IKKS en maille. Elle fait désormais du 34. Même après une troisième grossesse, aucune chance que j'y parvienne.

PS : Pas la peine d'insister, je n'ajouterai pas de photos "avant-après" de ma transformation abdominale.