Des vacances sous la couette

J'ai une excuse. Oui, je commence ce post par me justifier, car je vois déjà les sourires en coin et les regards jugeants. Pendant trois jours, on a déposé les enfants au centre de loisirs et on s'est recouché. J'ai une excuse, donc : faute d'avoir décommandé le centre de loisirs suffisamment tôt, on aurait tout de même payer. Je suis contre le gâchis

Je sais, c'est moche, surtout que je n'ai pas profité de mon temps pour faire des bons petites plats et des machines. Non, on s'est fait des resto, des ciné et on a passé des matinées au lit. Il ne faut pas oublier que les enfants sont heureux surtout quand les parents s'épanouissent.

 

PS : les habituées noteront sans doute que le blog a un peu changé. J'ai encore déménagé de plate-forme, mais l'adresse reste la même.

 

Le cœur d'une petite fille

J'ai découvert aujourd'hui que c'était très dur de faire un cœur. Ceux de ma fille ressemblent un peu moins à une bite après une heure d'entrainement, mais ce n'est pas encore ça.

Mais c'est mignon de voir comme elle s'est appliquée à copier les exemples de sa maman, même dans le coloriage.

Toutes ces raisons qui m'empêchent de faire du sport

Quand j'étais plus jeune, je pensais que porter un enfant faisait grossir et transformait le corps. En témoigne la réaction de ma mère à la vue d'une amie quinquagénaire au physique de jeune fille : "Oui, mais elle, elle n'a pas eu d'enfant." Ma mère en avait pondu trois.

Quelle surprise quand, après ma grossesse, je me suis trouvée plus mince qu'auparavant. Et j'ai même découvert le plaisir de courir, ce qui m'a rendu aussi musclée que biiiieeeen auparavant.

Puis, j'ai cessé d'habiter à côté d'un bois et j'ai eu mon deuxième enfant. Mes zones de liberté ont ressemblé à un pull en cachemire après un passage au lave-linge (je viens de déménager dans un quartier bourgeois, ce qui m'inspire des analogies de ce type, désolée, ça va passer). Puis, j'ai cessé de fumer. Et j'ai recommencé à acheter du 40.

Ce n'est donc pas de faire des enfants qui fait grossir. C'est de les avoir. Tous les jours. TOUS LES JOURS. Même le mardi soir quand on pourrait aller au cours d'abdo-fessier et le samedi quand on ferait bien 1000 mètres à la piscine. Pendant que ma mère s'occupait de nous, sa copine quinquagénaire s'amusait au yoga.

Il y a quelques mois, j'ai eu des courbatures aux fessiers parce que j'ai sauté pour rattraper le ballon à l'hélium de ma fille. Non seulement je n'y suis pas parvenue, mais en plus je me tape la honte d'avoir mal au cul le lendemain.

J'ai recommencé à me lamenter. Ma vie est trop duuure, je n'ai aucune liberté. Je me suis plantée devant mon ordinateur, histoire de me plaindre sur mon blog de mes enfants qui m'avaient pourri la silhouette.

Mais avouons-le.

Si j'étais un homme...

Si je ne passais pas autant de temps devant mon ordi, j'aurais peut-être le cul moins gros (je vous avez dit que ça ne durerait pas, ces analogies des beaux quartiers). Et quand j'ai eu un jour de récup la semaine dernière, j'ai acheté des chaussures et déjeuné avec une copine (et c'était top). Je ne suis pas allée faire du sport (Il me fallait vraiment des chaussures). La dernière fois, j'ai même préféré faire des lasagnes pour les enfants plutôt que de m'occuper de moi. La maman a-t-elle tellement pris le pas sur la femme pour que je me contraigne à des choses pareilles ? Et si j'y repense, il y a même un jour où je ne suis pas allée à la piscine parce que je venais de me laver les cheveux. L'excuse en béton.

C'est moche de se rendre compte que si on a le bide en gélatine, c'est de sa faute.

Fort de ce constat, j'ai mis un jogging et je suis allée courir. Après je l'ai crié sous tous les toits, pour en tirer un maximum de bénéfices. Parce que je ne sais pas quand j'aurais la motivation pour recommencer.